Grand Maghreb

Sarkozy : La force du Maroc réside dans l’intelligence du roi Mohammed VI à concilier identité et modernité

La Belgique renouvelle sa confirmation de sa position sur le Sahara marocain, considérant que le plan d'autonomie est fondamentalement bon pour parvenir à une solution acceptable par toutes les parties


L’ancien président français Nicolas Sarkozy a présenté une position claire en reconnaissant la juste cause du Maroc et son droit à la souveraineté sur l’ensemble de son territoire, y compris les nouvelles régions. Il a exprimé une grande admiration pour le roi Mohammed VI, le considérant comme un « homme exceptionnel et l’un des grands leaders sages et visionnaires », faisant référence aux réalisations sans précédent dans le royaume ces dernières années.

Sarkozy a analysé l’état actuel du monde et ses principales questions géostratégiques lors de la présentation de son dernier livre intitulé « Le Temps des Batailles », auquel ont assisté de nombreuses personnalités distinguées des domaines politique, diplomatique, économique et culturel. Il a souligné que la force du Maroc réside dans l’intelligence du roi Mohammed VI à concilier identité et modernité, exprimant son admiration pour la capacité du roi à anticiper les événements et à poursuivre sa vision pour le royaume, mettant en avant les « progrès énormes » réalisés par le Maroc dans divers domaines.

Sarkozy a expliqué qu’il s’agissait d’un « pays qui respecte sa culture et son histoire, embrassant la modernité en même temps. S’il y a un endroit où la question de l’identité occupe une place centrale, c’est ici : (l’État du Maroc) représente l’ouverture, pas la fermeture. »

L’ancien président français a révélé dans son livre les relations qu’il entretenait avec les présidents africains et d’autres de la région du Maghreb. Il a déclaré que « le Maroc a réussi à entrer dans le monde moderne sans rompre avec son mode de vie, ses traditions et son monde unique. » Il a ajouté qu’il existe des « relations exceptionnelles » entre le Maroc et la France, des pays amis, affirmant : « Nous partageons les mêmes intérêts et liens, et nous sommes très différents mais très proches. »

Comme pour toutes les occasions politiques et diplomatiques, la question du Sahara marocain prend la priorité pour Rabat, qui intensifie ses efforts pour obtenir une reconnaissance internationale de ses droits. Sarkozy, en cette occasion, a déclaré : « La France a toujours été à l’avant-garde de la question saharienne. Elle a toujours considéré qu’il n’y a qu’une solution crédible, celle proposée par le Maroc. » Il a ajouté : « Je suis convaincu de la marocanité du Sahara. C’est une position que j’ai toujours défendue : la position de l’ouverture et du développement », exprimant l’espoir que l’Europe puisse pleinement reconnaître cette réalité, tout comme l’ont fait les États-Unis.

Sarkozy avait précédemment critiqué la relation entre son pays et l’Algérie, exprimant en août dernier son inquiétude quant à l’impact des efforts visant à améliorer les relations de Paris avec l’Algérie sur la relation avec le Maroc, qui traverse également des difficultés. Il a déclaré : « Cette approche nous éloigne du Maroc. Nous risquons de tout perdre. Nous ne gagnons pas la confiance de l’Algérie, et nous perdons la confiance du Maroc. » Il a exhorté le président Emmanuel Macron à ne pas tenter de « construire une amitié artificielle » avec les dirigeants algériens et à être conscient du danger du détérioration des relations entre Paris et Rabat.

En commentant son nouveau livre, Sarkozy a déclaré : « J’ai soutenu le président Macron lors des dernières élections présidentielles. Cela ne signifie pas que nous sommes d’accord sur tout. » Il a ajouté : « Ne tentons pas de construire une amitié artificielle avec les dirigeants algériens qui utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire pour justifier leurs échecs et leur manque de légitimité. » Il a conclu : « Ils refuseront toujours. Ils ont désespérément besoin de détourner l’attention de l’échec dans lequel ils ont plongé leur pays en accusant régulièrement la France de tous les maux. »

La position de Sarkozy s’aligne sur celle de nombreux pays européens qui ont trouvé que la proposition marocaine est la seule capable de résoudre le conflit fabriqué au Sahara. La Belgique a renouvelé sa confirmation de sa position sur cette question, considérant le plan d’autonomie du Maroc, présenté par le royaume en 2007, comme un « effort sérieux et crédible et une base fondamentalement bonne pour parvenir à une solution acceptable par les parties », comme indiqué dans l’annonce conjointe publiée le 20 octobre 2022.

Cette position, réaffirmée par un porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères dans une déclaration à l’Agence arabe de presse du Maghreb, fait référence à l’annonce conjointe publiée le 20 octobre 2022, adoptée à la suite d’une réunion entre le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et la ministre belge des Affaires étrangères et du Commerce extérieur H.E. Lahlou Habib.

H.E. Lahlou a confirmé « le soutien de la Belgique depuis longtemps, pour la série parrainée par les Nations Unies visant à parvenir à une solution politique juste, permanente et acceptable par les parties. » Dans cette annonce conjointe, « les deux ministres s’accordent sur la compétence exclusive des Nations Unies pour superviser le processus politique et réaffirment leur soutien à la résolution 2602 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui souligne le rôle et la responsabilité des parties dans la recherche d’une solution politique réaliste, pratique, permanente et basée sur le consensus. »

Le Maroc et la Belgique ont salué la nomination de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura, et ont une fois de plus affirmé leur soutien actif à ses efforts visant à faire avancer le processus politique sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU et de la mission MINURSO.

L’annonce conjointe publiée le 20 octobre 2022 « confirme la position adoptée par la Belgique en 2014 dans le cadre de la Commission mixte supérieure entre le Maroc et la Belgique », précédemment exprimée par le Premier ministre de l’époque, Elio Di Rupo. Elle a souligné que « la Belgique apprécie les efforts sérieux et crédibles déployés par le Maroc pour atteindre cet objectif, notamment grâce à la présentation de son plan d’autonomie. » Elle a ajouté que cette position est conforme aux principes mentionnés dans la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies concernant la question du Sahara, à savoir la résolution 2703 du 30 octobre 2023.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page