La France se prépare à expulser une dirigeante du Front populaire de libération de la Palestine
Mariam Abu Dagga s’est rendue en France en réponse à une invitation pour faire une déclaration à l’occasion de la projection du film documentaire « Yalla Gaza« . Elle avait l’intention de participer à des conférences liées au conflit israélo-palestinien.
Les autorités françaises ont émis une décision d’expulser Mariam Abu Dagga, une dirigeante du Front populaire de libération de la Palestine, et l’ont placée en résidence surveillée en attendant son expulsion. Il semble s’agir d’une mesure visant à l’empêcher de participer à un certain nombre d’événements liés à la guerre menée par Israël contre Gaza, tandis que Paris interdit toute activité pro-palestinienne, y compris les marches de solidarité. Elle a clairement affiché son soutien à Israël dans sa guerre contre le mouvement du Hamas depuis le début de l’opération Tempête d’Al-Aqsa.
Le ministère français de l’Intérieur a justifié sa décision en parlant de la « menace qu’elle représente pour l’ordre public dans le contexte de tensions graves liées à la guerre entre Israël et le Hamas, qui a éclaté après une attaque contre l’État israélien. L’Union européenne classe le Front populaire de libération de la Palestine comme une organisation terroriste.
L’ordre d’expulser l’activiste palestinienne n’est pas immédiatement exécutoire, car la procédure nécessite l’organisation financière de son départ.
En conséquence, elle est en résidence surveillée à Bouche du Rhone (sud-est) pendant 45 jours, jusqu’à la fin de novembre. Elle est tenue de « rester dans le bâtiment où elle réside à Marseille de 22h à 7h » et de se rendre « tous les jours à 12h30 au commissariat de police du centre-ville », selon la décision.
Mariam Abu Dagga a obtenu un visa pour entrer en France pendant 50 jours auprès du consulat français de Jérusalem au début du mois d’août, où elle devait participer à diverses conférences sur le conflit israélo-palestinien.
La présidente de l’Assemblée nationale française, Yael Braun-Pivet, a décidé le 9 octobre d’empêcher cette activiste de se rendre à l’Assemblée, qui avait été invitée par la députée Ersilia Soudié du parti « France Avenir », qui appartient à la gauche radicale, pour faire une déclaration à l’occasion de la projection du film documentaire « Yalla Gaza » le 9 novembre.
La députée a souligné qu’elle avait invité Mariam Abu Dagga sur la base de son « activité en faveur des femmes ». Sa participation à une conférence à l’université de Lyon (sud-est) a également suscité la controverse. Ces derniers jours, elle a visité la région de Marseille, où elle a été invitée, entre autres activités, à une conférence intitulée « 30 ans après les accords d’Oslo, où en sommes-nous ? ».
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a appelé au retrait des permis de résidence des étrangers condamnés pour des actes d’antisémitisme ou d’incitation au terrorisme et à leur « expulsion de France sans délai ».
Depuis l’attaque lancée par le Hamas le 7 octobre, plus de 1 400 Israéliens ont été tués. Les actions de représailles israéliennes dans la bande de Gaza, densément peuplée et assiégée depuis des années, ont entraîné la mort de plus de 2 800 personnes, dont la plupart sont des civils palestiniens, dont des centaines d’enfants, selon les autorités locales.