Politique

Le Soudan au jour 181… Une commission internationale d’enquête et des discussions sur une « rencontre » à Addis-Abeba 


Alors que la guerre au Soudan entre dans son septième mois, la crise soudanaise prend un nouveau tournant avec la décision du Conseil des droits de l’homme à Genève de créer une mission internationale indépendante chargée d’établir les faits concernant les « violations et crimes » qui ont accompagné les combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide.

Cela coïncide avec des informations faisant état d’une réunion entre le directeur des services de renseignement soudanais, le général Ahmed Ibrahim Mufaddal, et le conseiller juridique des Forces de soutien rapide, Mohamed Al-Mukhtar, dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba au cours des derniers jours. Lors de cette réunion, ils ont discuté des circonstances de la guerre en cours dans le pays et des moyens de la mettre fin, selon des sources citées par le journal « Middle East. »

Depuis le déclenchement des combats le 15 avril dernier, les parties en conflit se sont mutuellement accusées de violations des droits de l’homme.

Mission internationale 

Selon un communiqué des Nations Unies sur son site web, la mission, conformément à la résolution, se compose de trois experts en droit international des droits de l’homme et en droit international humanitaire. Ils seront nommés par le président du Conseil des droits de l’homme dans les plus brefs délais pour une durée initiale d’un an.

Entre autres tâches, la mission internationale est chargée de « rechercher et établir les faits, les circonstances et les causes profondes de toutes les allégations concernant les violations des droits de l’homme, les infractions et les violations du droit international humanitaire, y compris celles commises contre les réfugiés, et les crimes connexes dans le contexte du conflit armé en cours, qui a débuté le 15 avril 2023, entre les forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide, ainsi que d’autres parties belligérantes ».

Ses missions comprennent également « l’identification, dans la mesure du possible, des individus et des entités responsables des violations ou autres crimes en rapport avec le Soudan, en vue de garantir leur responsabilité ».

En outre, la résolution appelle les parties au conflit à « coopérer pleinement avec la mission d’établissement des faits dans l’exercice de ses fonctions, » et exhorte la communauté internationale à apporter un soutien complet à la mission dans l’accomplissement de son mandat.

Réunion à Addis-Abeba 

En ce qui concerne ce qui s’est passé à Addis-Abeba, le journal a cité des sources concordantes indiquant qu’une discussion sérieuse avait eu lieu entre les deux hommes sur la situation dans le pays et les effets du conflit en cours, ainsi que les graves conséquences qu’il pourrait avoir sur la sécurité et la stabilité du pays.

Selon les sources, « il existe des divergences au sein de la haute direction de l’armée sur ce qui se passe dans le pays, » confirmant que « l’armée a été impliquée dans la guerre par le biais de l’influence de personnalités militaires influentes en son sein. »

Le journal a également souligné que « le général Mufaddal a transmis à l’avocat Al-Mukhtar la volonté sérieuse de dirigeants de l’armée soudanaise d’établir des canaux de communication avec les Forces de soutien rapide dans le but de mettre fin à la guerre en cours depuis la mi-avril de l’année dernière. »

Jusqu’à l’heure de publication, 12h30 GMT, aucune des parties n’a fait de déclaration concernant la réunion, bien que l’Agence de renseignement soudanaise ait diffusé une déclaration sur les réseaux sociaux démentant l’incident.

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