Le rapprochement égypto-turc place les Frères musulmans dans une impasse avant les élections égyptiennes
Le rapprochement égypto-turc place les Frères musulmans dans une situation délicate avant les élections égyptiennes
Des années de séparation ont maintenu les Frères musulmans, considérés comme terroristes, loin de l’Égypte, et ces derniers jours, le groupe a tenté à plusieurs reprises de revenir dans le pays et de s’engager dans la vie politique, mais la réponse a toujours été un rejet direct et tranchant.
Le groupe a lancé de nombreux appels à la protestation et tenté des actions terroristes pour renverser le régime et exploiter les crises mondiales au cours des dix dernières années.
Le rapprochement « égypto-turc »
Récemment, les autorités turques ont arrêté des activistes affiliés aux Frères musulmans en raison de leur incitation continue contre les autorités égyptiennes, soulevant des questions sur la position d’Ankara à l’égard des Frères musulmans, notamment à la lumière du rapprochement diplomatique et économique avec Le Caire.
En juillet de l’année dernière, l’Égypte et la Turquie ont annoncé l’élévation de leurs relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs, et l’ambassadeur égyptien à Ankara, Amr El-Hamami, a officiellement assumé ses fonctions à la suite d’une rencontre avec le président turc la semaine précédente.
En septembre de l’année dernière, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rencontré son homologue turc pour la deuxième fois en marge du sommet du G20 dans la capitale indienne, New Delhi. Les ministres des deux pays se sont également rencontrés à plusieurs reprises pour discuter du renforcement de la coopération entre les deux pays.
Arrestation des dirigeants des Frères musulmans avant les élections
La manière dont la Turquie gère le dossier des Frères musulmans est devenue claire et envoie des signaux contradictoires, allant de l’exemption de certaines restrictions de résidence à la prise de mesures strictes contre ceux qui ne respectent pas la cessation de l’incitation contre les autorités égyptiennes, notamment Ghada Najib, l’épouse du fugitif Hisham Abdullah.
Ghada avait intensifié son incitation contre les autorités égyptiennes, notamment à l’approche des élections présidentielles, en faisant la promotion du candidat potentiel Ahmed El-Tantawi et en propageant de fausses nouvelles sur l’Égypte.
Samah Eid, chercheur politique spécialisé dans les groupes extrémistes, estime que la Turquie traite actuellement les Frères musulmans avec une logique constante de calme et crée des problèmes avec l’Égypte à la lumière du rapprochement égypto-turc. Cela se traduit par le silence médiatique et la rare apparition des dirigeants du groupe. Cependant, certains membres du groupe ne respectent pas les instructions turques.
Eid a ajouté dans ses déclarations qu’il existe des membres au sein du groupe qui défient l’application de la loi turque, que ce soit en ce qui concerne les exigences de résidence ou la question de l’incitation contre les autorités égyptiennes, expliquant que le lien entre les mesures turques et les prochaines élections présidentielles place le groupe dans une impasse.