Moyen-Orient

Ahmed Tantawi s’est-il désolidarisé des Frères Musulmans ? Qu’a-t-il dit de sa relation avec eux ?


Le candidat à la présidence égyptienne Ahmed Tantawi tente de se distancer des Frères musulmans, classés comme une organisation terroriste en Égypte.

Lors d’une interview sur le site Web « Al-Manassa », Tantawi a répondu aux rapports concernant sa relation avec les Frères musulmans et ses efforts pour rétablir leur statut légal s’il remporte les prochaines élections.

Tantawi a déclaré qu’il n’avait pas entendu parler d’un soutien de la part de la direction des Frères musulmans, contrairement à ce qui circule, et il a exhorté tous les Égyptiens à vérifier l’exactitude des informations qui circulent à son sujet.

Tantawi n’a pas fourni de réponse claire concernant sa position vis-à-vis des Frères musulmans. Cependant, il a souligné qu’il était candidat pour l’ensemble des Égyptiens, et que la scène politique actuelle implique l’exclusion de diverses parties de la population, sans se limiter aux Frères musulmans.

Il a ajouté que s’il remportait la présidence, il n’aurait pas le pouvoir de réattribuer ou de retirer la licence des Frères musulmans. Il a déclaré : « Je suis en faveur de la constitution et de la loi, qui n’autorisent pas le président à favoriser ou à exclure qui que ce soit. Le président est le plus haut fonctionnaire de l’État égyptien. »

Concernant sa position vis-à-vis des Frères musulmans, Tantawi a répondu en comparant les Frères musulmans au Parti national au pouvoir à l’époque du président Hosni Moubarak.

Il a déclaré : « Le 25 janvier 2011, nous avions un parti au pouvoir avec plus de 2 millions de membres, et certains dirigeants de ce parti, y compris des ministres et des membres du Parlement, étaient impliqués dans des actes de violence ayant entraîné la mort d’Égyptiens. Ils ont ensuite été jugés. Cela s’applique-t-il aux 2 millions de membres du Parti national ? »

Il a poursuivi en disant : « Je veillerai à l’indépendance totale de la Cour constitutionnelle, qui est chargée de dissoudre un parti, que ce soit un parti religieux, un parti impliqué dans la violence, ou pour toute autre raison justifiant sa dissolution. »

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