Malgré son implication importante en Syrie, au Yémen, en Palestine, en Irak et au Liban, l’Iran prétend rejeter toute ingérence étrangère dans les affaires d’autres pays, y compris le Liban.

Hier, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a discuté des derniers développements politiques au Liban et dans la région avec le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Le pays fait toujours face à une vacance présidentielle et à des difficultés économiques et financières.

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Selon la chaîne locale Al-Jadeed, la réunion comprenait l’ambassadeur iranien à Beyrouth, Mojtaba Amani, et de nombreux dirigeants du parti libanais.

Les milices libanaises, comme l’a rapporté Al-Manar TV, ont déclaré que Nasrallah et Abdollahian avaient discuté des derniers développements politiques au Liban et dans la région. La déclaration n’a pas fourni plus de détails sur la réunion entre le ministre iranien et les dirigeants du Hezbollah, mais Abdollahian, à son arrivée à Beyrouth il y a deux jours, a déclaré qu’il « exhorterait les différentes parties au Liban à parvenir à des accords conduisant à l’élection d’un nouveau président libanais. »

Le ministre iranien a réitéré l’appel à l’élection « rapide » d’un président libanais et à la formation d’un nouveau gouvernement lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, au ministère libanais des Affaires étrangères à Beyrouth. Il a déclaré que les forces politiques au Liban « doivent accélérer le rythme des accords sur l’élection d’un président et la formation d’un nouveau gouvernement. »

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De nombreux politiciens ont lié la visite aux récentes menaces israéliennes contre le Hezbollah, suggérant que le ministre des Affaires étrangères était venu coordonner l’envoi de nouvelles armes au Hezbollah via la Syrie.

Les pays étrangers impliqués au Liban ont exhorté au dialogue entre les parties libanaises pour élire un président sans s’ingérer dans les affaires intérieures du Liban.

Il convient de noter qu’Iran fournit au Hezbollah un stock d’armes, officiellement pour faire face à Israël, et que le parti continue d’utiliser ces armes comme moyen de pression politique et d’intimidation sur le plan intérieur, au milieu de l’opposition populaire et politique croissante à l’arsenal incontrôlé du Hezbollah.

Le Liban fait toujours face à des différends politiques sans précédent, en particulier après un échange de tirs entre les membres du Hezbollah et les habitants de la ville chrétienne de Kahale, à la suite du renversement d’un camion du Hezbollah transportant des armes.