Manifestation à Tunis appelant au nettoyage des institutions des Frères musulmans
Des dizaines d’activistes de la société civile tunisienne ont organisé hier un rassemblement devant le théâtre municipal de la capitale Tunis, en soutien aux mesures prises par le gouvernement tunisien sur ordre du président Kaïs Saïed visant à purger les institutions de l’État des Frères musulmans.
Au cours du rassemblement, intitulé « Soutien au nettoyage des institutions des Frères », les manifestants ont exprimé leur soutien à la ministre tunisienne de la Justice, Leïla Jaffel, dans ses efforts visant à purger le pays des corrompus et des terroristes, en dépit de la campagne médiatique virulente menée par l’organisation des Frères musulmans sur les réseaux sociaux.
Récemment, Kaïs Saïed a appelé à accélérer le nettoyage des administrations gouvernementales tunisiennes « de toute personne entravant n’importe quelle infrastructure publique », soulignant que « ce phénomène s’est aggravé au cours des dernières semaines et doit être éradiqué des institutions dans les plus brefs délais ».
La Tunisie s’oriente vers l’émission d’un décret présidentiel concernant la révision des nominations au sein des institutions gouvernementales tunisiennes, dans le cadre d’une nouvelle initiative de réforme et de purification de l’État des éléments du groupe terroriste des Frères musulmans.
Le coordinateur du rassemblement, le militant de la société civile, Mohamed Ali Razgui, a appelé à l’application de la loi et à l’audit des nominations effectuées depuis 2011 dans la fonction publique, en particulier dans le corps judiciaire. Il a affirmé que les juges « doivent être intègres et ne doivent pas être affiliés à un parti politique particulier », exprimant son soutien à Kaïs Saïed dans son engagement à poursuivre la purification du pays. Il a également appelé à infuser du sang neuf dans le système judiciaire afin d’assurer la justice, l’équité et l’égalité.
Il a également soutenu Kaïs Saïed et la ministre de la Justice, Leïla Jaffel, dans leur lutte contre la corruption, appelant à « la nécessité de tenir les monopoleurs et les manipulateurs de la force du peuple responsables », attribuant au système judiciaire la responsabilité de la situation en Tunisie.