Dbeibah fait la promotion des victoires en matière de sécurité avec l’arrestation d’un leader de l’EI
Le chef du gouvernement de l’Unité nationale libyenne a annoncé l’arrestation d’un dirigeant de l’organisation terroriste quelques jours après des affrontements violents à Tripoli
Les forces de sécurité relevant du gouvernement de l’Unité nationale libyenne ont arrêté un membre éminent de l’organisation État islamique, impliqué dans la planification et la direction d’opérations terroristes meurtrières dans la capitale Tripoli en 2018, selon le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah. L’arrestation intervient alors que l’État islamique n’est plus en mesure de mener des attaques meurtrières ou d’occuper des territoires en Libye, ayant été vaincu dans son principal bastion à Syrte il y a des années. Le véritable défi pour les Libyens réside désormais dans la menace posée par les milices et la prolifération des armes.
Dbeibah fait la promotion de la capacité de son gouvernement à lutter contre le terrorisme, à appréhender les éléments dangereux et à assurer la stabilité de la sécurité, à la suite de jours d’affrontements meurtriers à Tripoli entre une force affiliée à lui et une autre alignée sur le Conseil présidentiel dirigé par Mohammed Al-Manfi. Les critiques se sont multipliées à l’encontre du gouvernement de Dbeibah pour n’avoir pas pris de mesures significatives en vue d’obtenir des accords mettant fin aux divisions dans le pays, qui souffre depuis plus d’une décennie de la guerre et de l’influence des groupes armés.
Lors d’un discours télévisé, le Premier ministre Dbeibah a déclaré : « Nos agences de sécurité et d’application de la loi ont réussi à arrêter un dirigeant de l’EI impliqué dans la planification et la direction de ces opérations terroristes suicidaires qui ont ciblé les institutions de notre nation et ont coûté la vie à ses employés en 2018. » Le djihadiste a été appréhendé lors d’une opération conjointe entre la Force de dissuasion et le Bataillon de blindés Rahba à Tajoura (banlieue est de Tripoli), selon le bureau médiatique du gouvernement, qui n’a pas fourni plus de détails sur l’identité ou la nationalité du djihadiste.
Il a poursuivi : « J’affirme à tous, à l’intérieur et à l’extérieur de la Libye, que nous lutterons contre le terrorisme sous toutes ses formes. Nous continuerons sur cette voie avec courage, en parallèle avec notre démarche visant à renforcer la stabilité, le développement et le retour de la vie dans chaque coin de la Libye. » Il a ajouté : « Ces crimes odieux ont coûté la vie à des personnes innocentes, dont des martyrs parmi notre main-d’œuvre sécurisée et fiable, avant que les mains obscures des terroristes et des criminels ne les atteignent. »
Le 2 mai 2018, une attaque suicide a visé le siège de la Commission électorale nationale supérieure libyenne à Tripoli, faisant 14 morts. L’attaque a été revendiquée par l’État islamique en représailles à ses défaites successives sur le champ de bataille. Le 10 septembre 2018, une attaque suicide menée par l’organisation jihadiste a ciblé le siège de la Société nationale libyenne du pétrole dans la capitale, causant la mort de deux personnes et blessant dix autres. Le 25 décembre 2018, trois personnes, dont un diplomate libyen, ont été tuées dans une attaque visant le ministère des Affaires étrangères, également revendiquée par l’organisation.
Profitant de l’affaiblissement des forces de sécurité dans le pays depuis la chute du régime du feu colonel Muammar Kadhafi en 2011, l’État islamique a établi des bastions à Derna (est) et Syrte (nord-centre) et mené de nombreuses attaques meurtrières à travers le pays avant d’être chassé.
Étant donné que l’État islamique en Libye ne représente plus un défi pour la stabilité et les efforts visant à unifier les institutions de l’État libyen, le plus grand défi pour les Libyens réside dans la prolifération des milices, des mercenaires et des forces étrangères.