Résolution de la crise des banques libanaises : restitution échelonnée des fonds des déposants après 3 ans
La crise des banques libanaises a été résolue et les fonds des déposants seront restitués par versements échelonnés
Des rapports internationaux indiquent que les déposants des banques libanaises seront autorisés à commencer à retirer leurs économies qui ont connu une longue période de difficultés à partir de la semaine prochaine, mais de manière échelonnée.
Retour des fonds
Le journal londonien « Middle East » a confirmé qu’après avoir enduré des difficultés depuis l’éclatement d’une grave crise financière en 2019, les déposants pourront enfin effectuer des retraits en espèces de leurs économies en dollars à leur valeur réelle, sans déductions, mais de manière échelonnée.
Il précise que les déposants recevront des montants spécifiques en espèces en dollars, sans avoir besoin de retirer un montant équivalent en monnaie locale au taux de change officiel (15 000 livres libanaises par dollar), selon une circulaire précédente émise par la Banque centrale et appliquée pendant deux ans. Les titulaires de compte pourront retirer entre 300 et 400 dollars, établissant ainsi une limite de retrait de 4 800 dollars par an.
Le gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salameh, avait précédemment modifié une décision fixant un taux de 15 000 livres libanaises pour les retraits des dépôts bancaires libellés en dollars, mais ceux-ci pouvaient être largement convertis en monnaie locale, le taux de change actuel étant d’environ 90 000 livres libanaises pour un dollar.
Un tournant qualitatif
L’agence de presse américaine « Associated Press » a souligné que cette nouvelle évolution constitue un tournant qualitatif dans la gestion de la liquidité en espèces en faveur des clients bancaires qui ont énormément souffert au cours des 43 derniers mois, les titulaires de compte n’ayant pas pu accéder librement à leurs économies depuis l’effondrement du secteur financier en 2019.
Elle indique également que l’économie libanaise a commencé à s’effondrer en 2019 après des décennies de corruption et de dépenses excessives de la part des politiciens au pouvoir, et cet effondrement économique, qui a duré près de quatre ans, a entraîné une perte de près de 98 % de la valeur de la monnaie locale, une baisse de 40 % du PIB, une inflation à trois chiffres et l’épuisement des deux tiers des réserves de change de la banque centrale, selon le Fonds monétaire international.
Le FMI a déclaré que les intérêts particuliers au Liban ont entravé le programme de réforme financière qui aurait permis un prêt de 3 milliards de dollars du prêteur de dernier recours.