Moyen-Orient

Le mystère de la position de Moqtada al-Sadr pousse Nouri al-Maliki à tester


La coalition de l’État de droit décide de participer aux élections des conseils locaux avec une liste distincte, tandis que la coalition de la Victoire a l’intention de maintenir son alliance avec le Mouvement de la Sagesse

L’incertitude quant à la participation du leader du mouvement sadriste aux élections locales en Irak suscite des inquiétudes pour les forces au sein du Cadre de coordination, notamment Nouri al-Maliki, le chef de la coalition de l’État de droit, qui a décidé de participer à cet événement avec une liste distincte, en dehors des alliances politiques. Pendant ce temps, la Coalition de la victoire, dirigée par Haider al-Abadi, a révélé la possibilité de relancer son alliance avec le mouvement de la Sagesse, dirigé par Ammar al-Hakim.

Bien que cette décision reflète les divergences profondes entre les principales forces au sein du Cadre de coordination, qui partagent la même approche et soutiennent le projet de l’Iran, leur tendance à la séparation reste temporaire en attendant la décision de Moqtada al-Sadr pour pousser son mouvement à participer aux élections.

Cette alliance, dans laquelle les forces rivalisent pour renforcer leur influence et s’imposer comme le facteur dominant en Irak, les a unies contre al-Sadr, le maintenant uni malgré les désaccords existants entre ses factions.

Ces observateurs suggèrent que la décision d’al-Maliki pourrait être un test pour al-Sadr afin de déterminer sa position concernant la participation de son mouvement aux élections, notamment après la participation de ses partisans aux manifestations condamnant la brûlure du Coran en Suède. Ces manifestations ont montré à al-Sadr que son mouvement reste un acteur important.

La décision attendue d’al-Sadr revêt une grande importance pour les forces au sein du Cadre de coordination, et il n’est pas exclu qu’elles surmontent leurs différends pour ouvrir la voie à son retour sur la scène politique après avoir été contraint de se retirer et de se retirer de la vie politique.

La Commission électorale supérieure a ouvert les inscriptions pour les alliances et les partis politiques intéressés par la participation aux élections locales des conseils en 2023, du 1er au 31 juillet.

Auparavant, les forces politiques irakiennes avaient exclu la possibilité que le Cadre de coordination, qui gouverne le pays, participe aux élections locales en tant que bloc unique, suggérant qu’il se diviserait en trois blocs (droite, gauche et modéré), malgré les efforts déployés par les dirigeants du Cadre de coordination pour les réconcilier, sans toutefois parvenir à rapprocher les principales forces.

Le bloc État de droit décide de participer aux élections des conseils provinciaux avec une liste indépendante, en dehors des alliances politiques et électorales qui se déroulent avant le début des élections.

Il a également été mentionné la possibilité d’agir après les élections des conseils provinciaux, l’annonce des résultats et la connaissance du nombre de sièges remportés par les blocs et les partis politiques, afin de mener des discussions pour former des alliances pour élire les gouverneurs et former les gouvernements locaux.

Les élections locales ont lieu tous les dix ans et concernent 15 provinces, à l’exception de la région autonome du Kurdistan. Les conseils précédents ont été dissous à l’automne 2019 à la suite de manifestations populaires sans précédent dans le pays, où l’une des demandes des manifestants était la dissolution de ces conseils accusés de corruption.

Les conseils provinciaux jouent un rôle important dans la formation des gouvernements locaux. Ils sont responsables de la nomination du gouverneur et de ses adjoints, ainsi que de la préparation du budget de la province en fonction des allocations financières accordées par le gouvernement central. Les conseils ont également le pouvoir de révoquer les gouverneurs et les chefs de district. Leur composition est déterminée en fonction de la taille démographique de chaque province.

De son côté, le porte-parole de la Coalition de la victoire, Aqeel al-Rudaini, a déclaré dans une déclaration à la presse qu’il y avait un mouvement politique et que la carte des alliances n’était pas encore claire.

Il a ajouté que la Coalition de la victoire avait mené une enquête de terrain auprès de ses partisans, et il était apparu que les masses demandaient à la coalition de participer aux élections de manière indépendante et avec une liste indépendante, et que cette question était en cours d’étude et n’avait pas encore été tranchée.

Il a également indiqué que la Coalition de la victoire s’était précédemment alliée au mouvement de la Sagesse sous le nom d' »Alliance des forces civiles ».

Al-Rudaini a expliqué que cette alliance se poursuivait et n’était pas encore terminée, et qu’il y avait des efforts visant à la relancer et à lui redonner vie pour participer aux élections des conseils locaux.

Il a noté que la Coalition de la victoire se concentre actuellement sur la tenue des élections à la date prévue du 18 décembre, compte tenu de l’expiration du mandat du Conseil des commissaires de la Commission électorale supérieure indépendante le 7 janvier prochain.

Al-Rudaini a souligné qu’il y avait actuellement des efforts en cours avec les forces politiques et le représentant des Nations unies pour envisager une prolongation du mandat des commissaires par un vote au Parlement ou une substitution avant la tenue des élections.

Le Parlement avait précédemment voté sur des amendements relatifs à la loi électorale, ces amendements comprenaient un retour au système de (Sainte-Laguë) et la transformation de la province en une seule circonscription électorale.

Le Cadre de coordination a été formé après les élections législatives et comprend plusieurs forces chiites et des milices favorables à l’Iran. La formation de cette alliance semble viser à contrer les ambitions du mouvement al-Sadr, qui cherchait à monopoliser le processus politique avant d’être contraint de se retirer de la scène, laissant ainsi la place aux leaders du Cadre de coordination, en particulier à son rival farouche al-Maliki.

Le Cadre de coordination comprend la coalition de l’État de droit dirigée par Nouri al-Maliki, l’Alliance de la victoire dirigée par Hadi al-Amiri, l’Alliance des forces nationales dirigée par Ammar al-Hakim, la coalition Ataa, le mouvement Al-Haq, le Parti Al-Fadhila, et d’autres.

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