Les élections locales en Irak suscitent un différend entre les factions chiites
Les tensions entre factions chiites armées règnent à cause des élections des conseils de province, des élections locales qui sont des élections partisanes dans le paysage politique irakien et qui sont en partie à l’origine de l’influence et des intérêts de ces forces.
Une source politique iraquienne a révélé mercredi que les branches armées de forces politiques qui ont l’intention de participer aux élections des conseils de province, selon l’agence kurde Shafaq News irakienne, sont en butte à des tensions.
Le désaccord porte sur la participation de Asaïb Ahl al-Haq dans une alliance politique ou sur son exclusion de participer à une liste. Asaïb Ahl al-Haq, une faction née de Rahm Al-Sadri, a été l’une des factions chiites les plus puissantes de l’histoire ces dernières années et est rapidement devenue l’une des factions les plus puissantes.
L’agence de presse Shafaq News a cité une source politique irakienne affirmant : « Une proposition a été discutée ces derniers jours pour raviver l’Alliance Fatah, qui a participé aux élections parlementaires et comprend des courants politiques avec des factions armées, avec l’adhésion de l’Alliance Ataa dirigée par Faleh al-Fayyadh, le chef des Forces de mobilisation populaire. »
La source a expliqué que la proposition est acceptée par plusieurs blocs, dont le bloc Sadiq dirigé par Ahmed al-Asadi et le bloc Ataa, ainsi que d’autres forces politiques, à l’exception du mouvement Asaïb Ahl al-Haq de cette alliance, et qu’il est poussé à participer sur une liste séparée, craignant que Asaïb Ahl al-Haq ne remporte la majorité des sièges locaux au sein de cette alliance.
Les discussions sur cette proposition sont toujours en cours et n’ont pas encore abouti, mais elles mettent en évidence la lutte pour l’influence et les intérêts des puissances chiites et de leurs branches armées.
Cette évolution se produit au moment où le mouvement sadriste se prépare à participer aux élections des conseils de province, signe d’un changement dans l’équation électorale et d’un retour massif des Sadristes à la vie politique après des mois de déflation sur ordre du chef du courant Moqtada al-Sadr.
On s’attend à ce que la concurrence dégénère au profit des conseils des provinces, qui, selon la Constitution irakienne, ont des pouvoirs étendus, étant donné qu’ils ne sont sous le contrôle ou la supervision d’aucun ministère et qu’ils disposent de vastes pouvoirs administratifs et financiers.
Cette évolution intervient un jour après que le gouvernement irakien dirigé par Mohammed Chia al-Soudani, soutenu par les forces du Cadre de coordination (chiite), ait fixé la date des élections, qui devaient se tenir le 18 décembre prochain.
Les élections locales ont lieu 10 ans après la dernière fois que 15 provinces ont été mises en place, à l’exception de la région autonome du Kurdistan iraquien.
En 2019, le Conseil des Représentants d’Irak, qui avait voté à la suite de manifestations populaires massives, a dissous les conseils provinciaux. La décision était de contenir la colère populaire, car les manifestants les accusaient de corruption administrative et financière.