L’Iran a-t-il réussi à contourner les sanctions imposées à son pétrole ?
Selon l’agence Bloomberg, le pétrole iranien a commencé à inonder à nouveau le marché international, malgré la réimposition des sanctions américaines en 2018, ce qui représente un risque pour le marché mondial du pétrole brut fragile.
Selon l’agence, la majeure partie du pétrole iranien afflue vers la Chine, où le plus grand importateur mondial obtient du pétrole en provenance de Téhéran à des prix réduits.
Le rapport suggère que la reprise des ventes de pétrole est un signe que l’Iran, qui souffre toujours économiquement des années d’isolement, se réaffirme après avoir commencé à réparer ses relations avec ses concurrents régionaux. Il souligne que les approvisionnements supplémentaires sapent la confiance sur le marché pétrolier, déjà affaibli par une croissance économique lente et des expéditions bon marché en provenance de Russie.
Les expéditions de pétrole brut iranien ont doublé depuis l’automne dernier, atteignant 1,6 million de barils par jour en mai, malgré les sanctions américaines en cours, selon Kepler, une entreprise.
La production a atteint 2,9 millions de barils par jour, le niveau le plus élevé depuis fin 2018, selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie basée à Paris.
En plus de l’appétit croissant de la Chine, certains analystes spéculent que l’augmentation des exportations de pétrole iranien a été implicitement autorisée par le gouvernement américain, déterminé à maintenir les prix de l’essence sous contrôle, selon Bloomberg.
Cela coïncide avec d’autres signes positifs pour l’Iran, notamment le rapprochement avec son rival régional, l’Arabie saoudite, en avril, les efforts de réhabilitation de son allié, le président syrien Bachar al-Assad, et des pourparlers secrets présumés visant à réduire les tensions avec la Maison Blanche.