La Déclaration de Marrakech renforce la tolérance et la coexistence entre les religions
Une conférence parlementaire internationale, accueillie par la ville de Marrakech au Maroc, a appelé à l’adoption de résolutions des Nations Unies visant à promouvoir une culture du dialogue entre les religions. Le Maroc est considéré comme un phare de la tolérance religieuse et raciale en Afrique du Nord, le roi Mohammed VI soutenant tous les efforts visant à promouvoir la tolérance religieuse et à lutter contre l’extrémisme et la haine.
La « Déclaration de Marrakech », publiée jeudi à l’issue de la conférence parlementaire internationale sur le « Dialogue interreligieux », a exhorté la ville marocaine à « renforcer la communication avec les Nations Unies, les organisations internationales et les institutions de la société civile pour adopter les résolutions des Nations Unies relatives au dialogue interreligieux ».
Le Parlement marocain a organisé la conférence sur le « Dialogue interreligieux » en partenariat avec l’Union interparlementaire du 13 au 15 juin de cette année.
La déclaration a souligné que « le dialogue interreligieux, fondé sur la promotion des libertés et des droits fondamentaux, est un moyen essentiel d’établir l’État de droit et d’encourager les efforts visant au développement des sociétés ».
Elle a appelé à « établir des commissions parlementaires chargées du dialogue interreligieux pour promouvoir la coexistence pacifique et la coopération ».
La déclaration a appelé à s’opposer aux discours de haine et au dénigrement des autres sur la base de la foi, ainsi qu’à la nécessité de s’attaquer fermement à la discrimination.
Elle a également appelé à « encourager les leaders religieux à promouvoir l’inclusion, les droits fondamentaux et l’égalité des sexes au sein de leurs communautés, conformément à la législation nationale de chaque pays, tout en tenant compte des engagements internationaux et en renforçant la coopération et la communication avec les Nations Unies, les autres organisations internationales et la société civile ».
La déclaration considère le terrorisme et l’extrémisme violent comme deux fléaux dangereux qui menacent la paix et la sécurité, et ils ne peuvent être liés à une religion, une croyance, une ethnie ou une confession spécifique.
Elle a souligné l’importance de la modération dans la résolution des conflits liés à la religion ou à la croyance, ainsi que le rôle crucial des mécanismes et des institutions de résolution des conflits.
Le Maroc est considéré comme un exemple de tolérance religieuse dans la région et a décidé d’inclure l’histoire et la culture de la communauté juive dans son programme d’études en 2020, l’islam étant la religion d’État.
Selon les experts, le Maroc reste un cas rare en termes de tolérance raciale et religieuse dans une région marquée par de nombreux conflits politiques, ethniques et religieux, avec la propagation de l’extrémisme.
Parmi les participants de renom à la conférence figuraient Ahmed Abbadi, président de la Ligue mohammédienne des savants au Maroc (gouvernementale), le rabbin Moshe David HaCohen, directeur associé de l’organisation « Amana », qui œuvre pour promouvoir la confiance entre les communautés et lutter contre la discrimination à Malmo, en Suède.
Ont également participé l’imam Salaheddine Barkan, directeur associé de l’organisation « Amana », et le père Bishoy Fakhri, représentant du patriarcat orthodoxe copte à Abu Dhabi, ainsi qu’Akata Shikolo, membre de l’organisation Religions for Peace (créée en 1970 et regroupant plusieurs personnalités de différentes religions).