Moyen-Orient

Après l’échec de la 12e séance, quels sont les scénarios pour la situation au Liban avec la vacance présidentielle en cours ?


Le peuple libanais vit une journée noire, avec une vacance présidentielle qui dure depuis près de deux ans et une présidence sans dirigeant, tandis que le Parlement libanais n’est toujours pas parvenu à gérer l’élection d’un nouveau président, malgré l’abondance de noms qui ont été annoncés et que, lors d’une session extraordinaire, le Parlement libanais n’a pas réussi à élire un président pour la 12e fois.

La crise a fait du Liban le pays le plus corrompu du monde, et le peuple a subi des conséquences, de la pauvreté et des crises qui n’ont pas encore été résolues, comme la crise du port de Beyrouth, qui dure depuis plus d’un an, et personne n’a été accusé des plus graves catastrophes du Moyen-Orient.

L’échec des candidats du Hezbollah

Le candidat du Hezbollah, Suleiman Frangié, devait l’emporter après avoir reçu le soutien du parti iranien, mais en fin de compte aucun des deux candidats, ainsi que l’ancien ministre des Finances Jihad Azour, n’ont pu obtenir un nombre suffisant de voix pour remporter les élections législatives.

L’échec du vote exacerbe les tensions sectaires au Liban, déjà embourbé dans l’une des pires crises économiques de la planète et confronté à une paralysie politique sans précédent, en l’absence d’un chef d’État et d’un Conseil des ministres disposant de tous les pouvoirs, ainsi qu’à un parlement divisé.

Séance controversée

La séance a pris fin à la suite du retrait des députés du Hezbollah et du Mouvement Amal qui lui est allié après le premier tour; Le quorum n’a pas été maintenu pendant la deuxième session.

Depuis l’expiration du mandat de l’ancien président Michel Aoun à la fin du mois d’octobre dernier, au cours de 11 séances, dont la plus récente remonte au début de l’année, le Parlement n’a pas été en mesure d’élire un président à un moment où aucune équipe n’a pu réunir une majorité suffisante pour présenter son candidat seul au poste.

Il y a quelques mois, le Liban a un gouvernement intérimaire incapable de prendre les décisions nécessaires, à un moment où, depuis 2019, le pays connaît un effondrement économique, classé par la Banque mondiale parmi les pires au monde depuis 1850.

Selon l’analyste politique Anis Naccache, l’échec des élections législatives est le signe d’un échec politique complet dans le pays, et la population doit choisir son président et non pas un parlement qui ne peut pas donner la parole aux citoyens en colère.

Les Libanais ont perdu plus de 90% de leur valeur d’achat par rapport au dollar depuis 2019, ce qui souligne la crainte de politiciens honorables d’être élus dans un contexte de détérioration dramatique qui a poussé des milliers de jeunes à émigrer, ou au chômage, et d’augmentation de la pauvreté.

Il a souligné que la crise dans le secteur bancaire avait empêché et continuait de déverser en dollars les fonds de milliers de dépositaires nationaux ou étrangers; La situation d’un pays en difficulté, et le Parlement en échec ou presque, ne tient pas compte de l’échec : 12 sessions d’élection d’un président ont échoué.

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