Le comité (6+6) libyen parvient à un accord sur ces points – Détails
Alors que ces consultations sont la dernière occasion pour le Parlement, le Conseil d’État et les dirigeants libyens de régler les différends et de régler la loi électorale, le Comité mixte libyen (6+6) chargé par le Parlement et le Haut Conseil d’État d’élaborer la loi électorale a annoncé mardi soir qu’il était parvenu à un consensus total sur les points relatifs à l’élection du Président et des membres du Parlement.
Dans un communiqué de presse, à l’issue de ses deuxième jours de négociations dans la ville marocaine de Bouznika, la Commission a confirmé que les élections parlementaires et présidentielles se dérouleraient simultanément et que le prochain parlement (Conseil de la Nation) se composerait de deux chambres, le Parlement et le Sénat, indiquant qu’il faudrait du temps pour rédiger et ajuster sa législation.
La Commission a appelé à la formation d’un gouvernement unifié qui, avant l’entrée en vigueur des lois électorales, « préserverait les espoirs des Libyens », et a noté que la réalité libyenne actuelle impose à tous de placer l’intérêt supérieur au-dessus des calculs étroits.
Les Libyens ont misé sur les réunions de Bouznika pour parvenir à un consensus sur les lois électorales, en particulier sur les points litigieux concernant les conditions de la candidature à la présidence. Le Haut Conseil d’État s’oppose à la candidature des militaires, des bisexuels et des personnalités de l’ancien régime, tout en demandant au Parlement de permettre la participation de tous.
À plusieurs reprises, l’Envoyé général pour la Libye, Abdoulaye Bathily, a appelé la Commission (6+6) à agir rapidement afin de trouver une base constitutionnelle convenue et de progresser sur la voie des élections avant la fin de 2023. Il a menacé de mettre en place d’autres solutions si le Parlement et le Conseil d’État ne sont pas d’accord sur les lois nécessaires à la tenue des élections.
S’appuyant sur les activités récentes de Bathily, le diplomate sénégalais fait des efforts considérables pour coordonner son action avec les acteurs de l’est et de l’ouest de la Libye, où la Libye souffre depuis plusieurs années de la division du pouvoir entre les deux gouvernements; L’une à Tripoli, l’autre à Tobrouk.
Les négociations libyennes sont facilitées par des négociateurs et des experts marocains et par la MANUL, et les médiateurs ont proposé aux parties des propositions consensuelles pour surmonter les divergences concernant les lois électorales nationales.