L’État tunisien se rapproche d’une décision de dissolution des Frères musulmans d’Ennahda – Détails
Le mouvement Ennahdha en Tunisie traverse une période difficile après que ses dirigeants aient été poursuivis, ce qui, selon les observateurs, aurait inévitablement un impact sur sa marche et son destin. Les observateurs pensent que les autorités tunisiennes vont sans doute prendre la décision de dissoudre le mouvement Ennahdha dans un avenir proche, après qu’un certain nombre de ses dirigeants aient été impliqués dans des crimes terroristes et dans la corruption.
Sombre Destin
Le rapport de Roaya Network a révélé que la décision prise par les derniers dirigeants du mouvement hors prison, sous la direction de Mondher al-Onissi, Président intérimaire, d’organiser une conférence générale au cours de la prochaine période pourrait accélérer la décision de la Tunisie de régler la question, compte tenu de la tendance à la baisse de l’ampleur des crimes de l’organisation qualifiés de terroristes dans un certain nombre de pays arabes. Plusieurs dirigeants d’Ennahdha font l’objet d’enquêtes sur des affaires liées au terrorisme et sur des pratiques de corruption liées au contrôle du mouvement au cours de la dernière décennie.
Au cours des derniers jours, les autorités tunisiennes ont interdit des réunions dans tous les bureaux d’Ennahdha, et la police a fermé le siège du Front de salut pro-Frères, à la suite de l’arrestation, le 17 avril dernier, du chef des frères Rached Ghannouchi, accusé de complot contre la sécurité de l’État.
Chute
Le Dr Mondher Guefrach, analyste politique tunisien, a révélé que le mouvement Ennahdha, après avoir fermé son siège, emprisonné son dirigeant historique et ses dirigeants les plus éminents, serait devenu un mouvement interdit, faisant observer que le mouvement Ennahdha souffrait d’une paralysie organisationnelle après l’arrestation de la plupart de ses dirigeants et qu’il n’était pas disposé à renouveler et à remanier ses dirigeants; ce qui les a mises dans un vide structurel clair.
L’analyste politique tunisien a expliqué que l’arrestation de Ghannouchi en elle-même a déconcerté le mouvement et sapé la position symbolique et morale de Ghannouchi à la tête du groupe depuis plus de 50 ans, en faisant remarquer que le mouvement était politiquement et financièrement lié à sa personne et à son cercle restreint; Ce qui provoque la mort inévitable de ce parti, Ghannouchi étant à la fois la tête du groupe et le lien avec l’organisation internationale des Frères musulmans.
Il fait remarquer que, pendant cette période, le mouvement Ennahdha a connu des crises politiques en arrêtant son président et son vice-président, dans un état de confrontation sécuritaire avec l’État tunisien. De plus, le mouvement est rejeté par le peuple tunisien, soulignant que l’administration Saïed souhaite que les choses se passent légalement et légalement, ce qui est déjà le cas dans le cadre d’enquêtes sur un certain nombre d’affaires impliquant des dirigeants du groupe.