La nomination de l’islamiste Mondher El-Ounissi comme successeur de Ghannouchi..
La Tunisie traverse actuellement une période de confusion grave, notamment après l’incarcération de son leader Rached Ghannouchi sous des accusations de « complot contre la sécurité interne de l’État et tentative de changer les institutions de l’État par la force », tandis que ses adjoints, Noureddine Bhiri et Ali Larayedh, sont également en prison. Dans une tentative de sauver ce qui reste du mouvement, le mouvement islamiste tunisien Ennahda a nommé Mondher el-Ounissi en tant que leader intérimaire pour compenser cette absence, tandis que des informations circulent selon lesquelles il est le neveu de Ghannouchi.
Dirigeant d’Ennahdha
Avec cette nomination, el-Ounissi devient le 14e président de l’histoire du mouvement Ennahdha, présidé par Rached Ghannouchi lors de la fondation du parti en avril 1972, jusqu’aux frontières de décembre 1980.
Impliqué dans un meurtre
Le passé de la plupart des dirigeants des Frères de Tunisie est lié au terrorisme, au meurtre et aux effusions de sang, et el-Ounissi a été accusé dans le procès du meurtre de Jilani Dabboussi, un ancien homme d’affaires tunisien et parlementaire sous Zine el-Abidine Ben Ali, de « préparation d’une entente criminelle en vue d’un meurtre avec préméditation ».
À jamais
En ce qui concerne les désordres, Bassel Tajman, l’analyste politique tunisien, indique que la nomination de Mondher el-Ounissi montre que Ghannouchi n’a confiance ni dans aucun des chefs du mouvement, ni même dans les chefs hors-prison, ce qui l’a poussé à prendre sa décision de manière isolée. Il affirme que le mouvement est une « ferme familiale » pour Ghannouchi, ses amis, sa famille et son cercle proche, et qu’il nie toute capacité politique.
Le Mouvement des pays non alignés est en proie à des crises et est gravement perturbé et veut faire savoir à tous qu’il est stable et qu’il est capable de trouver un autre dirigeant pour Ghannouchi après avoir été arrêté par les forces de sécurité tunisiennes.
Il a expliqué que de nombreuses crises font face au Ennahdha et que la rue tunisienne a rapidement pris conscience du peu de sérieux que les affirmations du mouvement Ennahdha faisaient de sa démocratisation, perdant ainsi ses prétentions « puériles » et oubliant ses slogans sous le nom de mensonges. On peut dire que Ennahdha a marqué sa fin pour toujours.