Turquie

Rencontre entre Choukri et Oglu… un pas en avant vers la réconciliation vers « le sommet »


45 jours de réunions entre les ministres des affaires étrangères de l’Égypte et de la Turquie, marquant ainsi une nouvelle étape dans le rapprochement entre les deux pays et le revirement des divergences politiques.

Le Ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Choukri, s’est rendu à Ankara hier, a rencontré son homologue turc, Mevlüt Çavuşoğlu, et a tenu une conférence de presse commune pour souligner l’intensification des rencontres entre les deux pays.

L’intensification vise essentiellement à examiner l’évolution des relations et à continuer de prendre des mesures concrètes en vue de la tenue d’un sommet au niveau des présidents au cours de la période à venir, ainsi qu’il ressort de la conférence de presse.

À cet égard, les experts turcs ont confirmé que l’Égypte et la Turquie avaient entrepris de rapprocher leurs dossiers en vue de parvenir à un accord entre les deux pays, ce qui profiterait aux États de la région et apporterait de nombreux avantages économiques et politiques.

Les experts estiment que la rencontre entre les présidents des deux pays marquera la fin des litiges en Libye et en Syrie, et de la question de la délimitation des frontières au Moyen-Orient.

Règlement des questions en suspens

Selon l’universitaire et analyste politique turc, Abdul Malik Arba, la récente visite du ministre égyptien des Affaires étrangères a porté les relations entre le Caire et Ankara à un nouveau degré de consensus.

Les deux pays s’efforcent de rapprocher les points de vue et de résoudre des dossiers controversés, y compris la mer Méditerranée, les eaux territoriales, la Libye et la Syrie.

L’un des dossiers les plus importants était la Libye après la démarcation de la frontière avec Tripoli et l’opposition de l’Égypte, mais avec le rapprochement des ministres des Affaires étrangères, il y aurait une « sorte d’entente », selon l’universitaire turc.

Il a souligné que le rôle de l’Égypte en Libye était réaliste car elle était à ses frontières, ainsi que les dossiers concernant les emplois et les projets égyptiens, en soulignant que l’entente entre l’Égypte et la Turquie dans le dossier libyen serait bénéfique aux deux parties.

Il a expliqué que le dossier de délimitation maritime était très important et a ajouté que « si les deux pays se mettent d’accord, ils feront en sorte que leurs gains soient étendus à l’intérieur de la limite médiane et que le gaz soit extrait, ainsi que les projets économiques » et qu’ils s’attendaient à signer des accords dans un proche avenir dans ce dossier.

Convergence régionale

En ce qui concerne la coopération politique entre les deux pays, Arba a expliqué que la période critique a pris fin avec la fermeture et la sortie des canaux de la République des Frères musulmans, indiquant qu’il y avait une grande compréhension dans un certain nombre de dossiers économiques et politiques, notamment après un rapprochement régional important avec les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, et finalement le rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite.

Il a souligné que le nouvel ordre mondial incitait les États de la région à revoir leurs relations politiques les uns avec les autres et qu’il importait de s’unir, de s’entendre et de parvenir à une compréhension mutuelle; en particulier les deux États les plus importants de la région; Égypte et Turquie.

Les derniers points litigieux attendent de rencontrer les Présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et turc Recep Tayyip Erdoğan, pensant que ce sera à court terme avant et immédiatement après les élections à Ankara, ce qui représente une bonne chose pour la région et les pays frères.

L’écrivain et politologue turc Taha Odeoğlu a quant à lui déclaré que « les résultats de cette visite étaient très importants, en particulier parce qu’ils avaient dépassé la phase de discussion relative à la proximité de l’annonce d’une rencontre rapprochée des présidents des deux pays » .

Des indicateurs solides

L’écrivain et politologue turc, a continué: « Malgré des indicateurs et des données particulièrement solides concernant les résultats des fichiers controversés, ils ont besoin de rencontres comme la Méditerranée orientale et la Libye ».

Il pensait que ces réunions nous amèneraient progressivement vers la réunion des Présidents des deux pays, qui est actuellement en cours d’organisation, mais qui serait précédée par l’adoption des Ambassadeurs dans les jours à venir.

En ce qui concerne le dossier des Frères, l’analyste turc estime que les deux pays ont décidé de le contourner après que la Turquie a fermé ses canaux, en espérant qu’une autre étape se rapproche dans les dossiers de la zone en question.

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