Moyen-Orient

Des désaccords et des divisions tranchants… Les Houthis excluent les dirigeants de Sanaa et leurs partenaires des discussions saoudiennes


Les chefs de la milice yéménite des Houthis se sont heurtés à une colère considérable, exclus des consultations menées par les délégations saoudienne et omanaise, selon des sources politiques à Sanaa.

Des délégations saoudiennes et omanaises sont arrivées à Sanaa dimanche dernier pour s’entretenir avec des responsables des Houthis en vue d’obtenir un cessez-le-feu durable. Elles s’efforçaient de finaliser le projet d’accord de paix pour l’extension de la trêve et l’inclusion de nouvelles dispositions telles que le paiement des salaires du personnel, l’unification de la monnaie et la mise en place d’une voie de négociation qui mettrait fin au conflit.

Les divisions des Houthis

Selon le journal londonien Middle East, les sources ont affirmé que les dirigeants du Parti du Congrès général du peuple, les partenaires des Houthis et d’autres responsables des milices, n’étaient pas ravis de ne pas participer aux réunions. Des photos des rencontres entre les délégations saoudiennes et omanaises au Palais Républicain de Sanaa et seulement des représentants des Houthis de la province de Saada et d’autres responsables ont été prises en compte.

Selon le journal, lors de précédentes réunions tenues au Palais, les milices avaient exclu le Président du Gouvernement du Coup d’État, Abdel Aziz ben Habtour, le Ministre des affaires étrangères, Hicham Charaf, le Président de la Chambre des représentants, Yahya Ali al-Raie, et d’autres dirigeants de la milice à Sanaa, les discussions ayant révélé que des responsables houthis de Saada contrôlaient les milices et s’étaient emparés de la plupart de leurs ressources financières.

Les militants du Parti du Congrès ont critiqué les principaux dirigeants pour avoir exigé une réponse des responsables exclus des réunions, et les militants du parti à Sanaa ont affirmé que l’ « aile Saada » al-Houthi contrôlait les décisions des milices, ajoutant qu’ils ne croyaient pas au dialogue et n’acceptaient pas le partenariat national.

Le membre du Congrès, le député Abderrahmane Saleh Maâa, a vivement critiqué l’action des milices contre leurs alliés et leurs dirigeants, notant que les dirigeants du parti étaient exclus de l’accueil des délégations saoudienne et omanaise, même officielles, alors qu’elles étaient des partenaires égaux.

Les militants pro-milices de Sanaa ont exprimé leur profond ressentiment à l’égard de l’« exclusion délibérée » des dirigeants et partenaires du coup d’État de Sanaa des pourparlers.

Dans un communiqué, un politicien loyal aux milices s’adressa aux chefs du groupe: « ils ont prouvé leur racisme et leur logique ».

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