Politique

Report de la signature de l’accord politique final au Soudan… Pourquoi ?


Alors que les Soudanais espéraient une paix véritable sur le terrain, les désaccords entre l’armée et les troupes de soutien rapide sur les détails de l’incorporation de cette dernière dans l’armée ont retardé la signature de l’accord final.

Les parties à l’accord politique entre les civils et les militaires au Soudan ont confirmé le report de la signature de l’accord final qui devait avoir lieu samedi. Le porte-parole du processus politique, Khaled Omar Youssef, a déclaré dans un communiqué de presse : « L’accord final n’a pas pu être signé dans les délais prévus en raison de l’absence de consensus sur certaines questions en suspens ».

Le porte-parole des signataires de l’Accord politique, Khaled Omar Youssef, a tweeté : « Une réunion au Palais Républicain aura lieu le samedi, à la fin de l’après-midi, entre les parties civiles et militaires signataires de l’Accord-cadre et du Mécanisme tripartite pour fixer une nouvelle date pour la signature de l’Accord politique final, qui n’a pas pu être signé dans les délais car il n’y a pas eu de consensus sur certaines questions en suspens ».

« Toutes les parties continueront de s’engager dans des discussions sérieuses, afin de surmonter les derniers obstacles qui se dressent sur la voie d’un accord qui rétablisse le processus de transition démocratique civile, en vertu duquel une autorité civile sera créée pour diriger la transition et pour alléger les souffrances de notre peuple, qui n’a jamais cessé d’atteindre ses objectifs », a-t-il ajouté.

L’accord final devait être signé le samedi 1er avril, suivi de l’adoption de la Constitution de transition le 6 avril.

Un porte-parole de la Coalition des forces pour la liberté et le changement au Soudan a souligné que l’accord politique entre les civils et les militaires était le résultat de larges consultations avec le peuple soudanais.

L’orateur Jafar Hassan a déclaré lors d’une conférence de presse à la suite d’une réunion du Conseil central des forces de la liberté et du changement la semaine dernière : « La solution diffère des précédentes, après la tenue de nombreux ateliers et conférences auxquels ont participé plus de 200 000 personnes », ajoutant que le but était de voir les Soudanais se voir dans le nouveau pacte.

Les Forces pour la liberté et le changement se sont opposées à la signature de l’accord-cadre par certaines forces, prétendant être le bras politique de l’armée, alors que les forces favorables à la transition démocratique civile, dont le Parti communiste, la Mission arabe et les Comités de résistance, s’opposent à l’accord-cadre, estimant qu’il ne leur permet pas de parvenir à la « civilisation de l’État ».

Le 5 décembre dernier, la composante militaire soudanaise a signé un accord-cadre politique avec les forces civiles de la liberté et du changement et d’autres forces politiques et professionnelles, afin de lancer une période de transition de deux ans qui s’achèvera par des élections.

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