Iran

Un magazine français publie une série de rapports sur la Garde révolutionnaire iranienne… Que contiennent-ils ?


L’hebdomadaire français Marianne a publié une série de reportages sur l’histoire de la fondation des Gardiens de la Révolution d’Iran et sur son rôle actuel, à l’intérieur comme à l’extérieur, et son avenir.

Dans son premier épisode, le magazine explique que si le régime de Mollah, ébranlé par les manifestations violentes, n’est pas tombé depuis la mort de la jeune femme, Mahsa Amini, il y a environ six mois, il doit sa vie à ces hommes qui ont rejoint les Gardiens de la Révolution d’Iran (IRGC), le Pasdaran, dont le premier corps de Khomeini a été établi en France juste avant le renversement du shah en 1979, son réseau s’étend aujourd’hui à l’ensemble de la société iranienne, selon une traduction du site web 24:ae.

Marianne décrit ce qu’elle appelle la milice des Gardiens de la Révolution d’Iran « Sepah Pasdaran » comme une armée idéologique et un modèle d’État inimaginable. Alors que le Pakistan est en butte à la répression de la part de certains Iraniens qui sont persécutés et haïs par la majorité de la population, ils craignent en eux-mêmes tout le monde et répriment donc toute contestation au sein de la société iranienne.

Aux niveaux régional et international, les membres des Gardiens de la révolution soutiennent certains régimes, aident et financent le Hezbollah libanais dans sa guerre par l’armement et alimentent la corruption du régime vénézuélien et d’autres. Leur rôle n’est pas seulement le pouvoir militaire coercitif, tel qu’il est décrit dans la revue française, mais aussi une grande force économique, politique et sociale, dont le vaste réseau s’étend de l’industrie du bâtiment aux secteurs financiers et bancaires, y compris l’industrie alimentaire, la pétrochimie et les télécommunications. Les intérêts politiques et économiques personnels et les sphères d’influence des responsables iraniens, qu’ils soient gouvernementaux ou militaires, sont souvent fortement liés les uns aux autres.

Marianne a vu que les Iraniens n’avaient plus autant peur qu’avant, et aujourd’hui les femmes iraniennes sont à l’avant-garde de la révolution dans leur pays, et il est intéressant que le régime le plus misogyne du monde soit renversé par et pour les femmes. Cela se produit alors que le régime corrompu, affaibli par les sanctions internationales, et que les autorités religieuses s’obstinent à modifier la structure et l’appartenance des Gardiens de la Révolution, qui affaiblissent leur autorité.

Le deuxième épisode, publié dans le dernier numéro de Marianne, est intitulé « Les Gardiens de la Révolution d’Iran : de la guerre au contrôle économique », soulignant la déclaration de Khomeini selon laquelle « la guerre est un cadeau du ciel », ce qui n’est pas faux d’après le magazine. Les guerres ont créé le patriotisme iranien, mélangé au culte du martyre, prôné par l’Ayatollah dans son ensemble.

Les Gardiens de la Révolution ont lancé une campagne de « nettoyage » du pays, assassiné des milliers d’opposants au régime islamiste, réprimé les libertés et déchiré les droits de la population, pour accéder au contrôle des capacités économiques du pays.

Sur ce plan, le journal La Croix, dans une analyse de ses sources, a également révélé une méfiance sans précédent à l’égard des Gardiens de la Révolution de l’Iran, un moral très bas et le désir croissant de ses membres de se diviser et de partir, ainsi que des conflits entre officiers supérieurs et gradés.

Le quotidien français a également évoqué un rapport publié quelques jours auparavant à la suite d’une rencontre entre le Guide Suprême de la Révolution Iranienne et les commandants des Gardiens de la Révolution, donnant un aperçu de la nette érosion au sein de l’armée idéologique du régime, après des mois de manifestations sans précédent de la part des Iraniens, annonçant une future fracture militaire et politique majeure pour le « Pasdaran ».

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