Moyen-Orient

Des responsables yéménites survivent à une tentative d’assassinat perpétrée par les Houthis


Le ministre de la Défense yéménite Mohsen al-Daeri, le chef d’état-major le brigadier général Saghir bin Aziz, et le gouverneur de Taiz Nabil Shamsan ont survécu à une attaque de drone des Houthis dans la province de Taiz samedi, selon un responsable local qui a préféré ne pas être nommé car il n’était pas autorisé à parler aux médias. Cela survient quelques jours après une attaque du groupe soutenu par l’Iran à Marib qui a tué 10 Yéménites, malgré un accord entre Téhéran et Riyad pour reprendre les relations.

Selon le responsable yéménite, « Le convoi du Ministre de la défense et le gouverneur de Taiz ont été bombardés par un avion de recherche à ciel ouvert dans la région de Kadhda, à l’ouest du gouvernorat de Taiz ».

Il a ajouté que « le bombardement des Houthis a causé des dégâts matériels à la voiture du gouverneur de Taiz et a sauvé tous les membres du convoi, y compris le Ministre de la défense, le gouverneur et leurs collaborateurs ».

Le Ministre de la défense et le Gouverneur de Taiz se rendaient à Mocha, ville côtière proche du détroit de Bab-el-Mandeb.

Il a été signalé que « les Houthis avaient aussi pris pour cible un poste militaire de la police militaire dans la région de Kadhda, tuant deux soldats » .

De son côté, le Ministre yéménite de l’information, de la culture et du tourisme, Muammar Al-Eryani, a condamné dans les termes les plus forts la tentative de la milice terroriste Houthi d’assassiner le gouverneur de Taiz Nabil Shamsan en ciblant son convoi dans la région de Kadhda, dans l’ouest du gouvernorat, avec un avion de transport de fabrication iranienne qui a tué un de ses compagnons et en a blessé deux autres.

Il a ajouté que « le fait d’avoir pris pour cible le chef de l’exécutif civil de la province de Taiz, un acte de terrorisme qui a quitté le pays et qui prouve la nature criminelle de cette milice, qui n’a pas sa place dans le Saint-Ramadan, ni dans le sang des gens ».

Il a ajouté que « ce ciblage odieux, qui s’inscrit dans le cadre d’une intensification continue à plus d’un niveau par la milice terroriste Houthi, confirme sa détermination à torpiller les efforts de pacification et de restauration de la trêve et à faire exploser la situation ».

Ceci vient s’ajouter aux efforts continus de l’ONU et des acteurs internationaux et régionaux pour parvenir à un règlement politique au Yémen, qui va de la prorogation d’une trêve de six mois jusqu’au 2 octobre dernier. Le Gouvernement et les Houthis s’accusent mutuellement de l’échec de cette tentative.

Les Houthis ont lancé mardi une attaque massive et surprise sur un secteur situé au sud de la ville stratégique de Marib, la dernière position reconnue du pouvoir au nord du Yémen, tuant dix soldats yéménites, une évolution qui met fin aux espoirs de paix de l’Arabie saoudite et de l’Iran.

Le Yémen est en proie à une guerre qui débute après que les Houthis contrôlent la capitale, Sanaa, et plusieurs provinces à la fin de 2014, soutenus par les forces de l’ancien président Ali Abdullah Saleh qui meurt en 2017 dans des affrontements avec les militants du groupe après la fin de leur alliance.

Le conflit s’est intensifié en mars 2015, après l’intervention d’une alliance militaire arabe menée par les Saoudiens pour soutenir les forces du gouvernement légitime contre les Houthis soutenus par l’Iran.

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