Barrage de la Renaissance – Choukri confirme à un responsable de l’ONU l’adhésion de l’Egypte à sa position
Le Ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Choukri, a réaffirmé la position constante de son pays quant à la nécessité de parvenir à un accord contraignant sur les règles régissant la réalisation et le fonctionnement du barrage de Ennahda
L’Éthiopie tient compte des intérêts des trois États et respecte les droits de l’Égypte en matière d’eau. C’est ce qui s’est passé au cours de ma rencontre de remerciements d’aujourd’hui avec l’Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la corne de l’Afrique, en marge de la 42e session du Conseil exécutif de l’Union africaine.
Dans une déclaration, le porte-parole et Directeur du Département de la diplomatie publique du Ministère des affaires étrangères, l’Ambassadeur Ahmed Abou Zeid, a indiqué que la réunion avait porté sur de nombreuses questions liées à la situation en matière de paix et de sécurité dans la corne de l’Afrique, en particulier la situation en Somalie.
Au cours de la réunion, le Ministre Choukri a souligné la dynamique des relations entre l’Égypte et la Somalie, tout en notant la récente visite du Président de la Somalie au Caire en juillet dernier, qui a permis de parvenir à des accords communs sur la base desquels l’Égypte jouait un rôle historique et concret en faveur de la Somalie.
L’AMISOM a également fait l’objet d’un examen, les deux parties ayant convenu que les partenaires internationaux devaient s’unir pour soutenir les efforts de stabilisation de la situation en Somalie en renforçant le rôle de l’AMISOM dans sa nouvelle formule Atemes.
L’Ambassadeur Abou Zeid a ajouté que la réunion avait également porté sur l’évolution de la situation au Soudan, où le Ministre des affaires étrangères avait souligné qu’il était nécessaire de parvenir à un consensus entre les forces politiques soudanaises, afin de garantir le succès de la période de transition et de répondre aux aspirations du peuple soudanais frère à la stabilité et à surmonter les défis de la période actuelle.
Le barrage d’Ennahdha, qui devrait être le plus grand projet d’électricité d’Afrique pour l’approvisionnement en eau, est contesté au niveau régional depuis que l’Éthiopie a lancé le projet de construction du barrage en 2011. Les États de l’estuaire, l’Égypte et le Soudan, craignent les conséquences de ce barrage pour leur sécurité en eau, tandis qu’Addis-Abeba souligne l’importance qu’il y a à produire de l’électricité et à développer le pays.
Addis-Abeba a annoncé le 11 août dernier que la deuxième turbine du barrage Ennahdha serait mise en service pour produire de l’électricité, en affirmant que le troisième processus de remplissage n’entraînerait pas de pénurie d’eau en aval.
À propos de ses rencontres avec les partis politiques soudanais, Abiy Ahmed a indiqué qu’il ne ferait pas de nouvelles propositions, exprimant sa confiance dans la capacité des Soudanais à transcender leurs problèmes politiques, tout en ayant, pour sa part, une vue d’ensemble de la situation en Éthiopie.
Fin janvier, le Soudan et l’Éthiopie ont exprimé leur accord sur toutes les questions relatives au barrage de Ennahdha et se sont mis d’accord sur le renforcement de la coopération et de la coordination mutuelle.
Lors d’une visite officielle au Soudan du Premier Ministre éthiopien Abiy Ahmed, le Président du Conseil de souveraineté du Soudan, le général de corps d’armée Abdel Fattah al-Burhan, a souligné la nécessité de renforcer la coopération et la coordination entre le Soudan et l’Éthiopie sur les questions bilatérales, régionales et internationales.