Iran

Politico dévoile une nouvelle liste de sanctions de l’Union européenne contre l’Iran


L’Union européenne envisage de nouvelles sanctions contre près de 40 individus et entités iraniens, selon les documents publiés par le site américain Politico.

Le rapport ajoute que d’autres sanctions font partie de la réponse de l’UE à la répression des manifestants à la suite de la mort, en septembre dernier, d’une jeune femme, Mahsa Amini (22 ans), qui a été arrêtée par la police de la moralité parce qu’elle n’était pas d’accord avec ses conditions.

Offre groupée de manuels

Le rapport révèle qu’il existe 27 documents de l’UE connus sous le nom de « Paquet de preuves », parce qu’il contient des informations et des preuves soutenant les sanctions européennes proposées.

D’après ces documents, 17 personnalités iraniennes de premier plan envisagent d’être sanctionnées, y compris des gouverneurs régionaux, un député, un ministre et un responsable de l’Agence de radiodiffusion de la République islamique d’Iran, ainsi que des responsables actuels et anciens des Gardiens de la Révolution de l’Iran.

Le ministre iranien des Sports mis en cause

D’après les documents, on trouve sur la liste le ministre iranien des sports, Sayed Hamid Sajadi, qui dit qu’il est responsable d’exercer des pressions sur les athlètes iraniens pour les faire taire, afin de les empêcher de s’exprimer publiquement contre la répression en Iran. Son nom est lié à la crise très médiatisée qu’a connue Elnaz Rekabi, une athlète iranienne grimpante qui a participé sans hijab aux championnats d’Asie d’escalade de l’automne 2022.

Le document indique qu’en décembre dernier, la maison de la famille Elnaz Rekabi à Zanjan a été démolie.

Le rapport indique que parmi les 20 entités figurant sur la liste figurent l’Iran Telecommunications Regulatory Authority (IRC), qui impose au Gouvernement iranien de filtrer le contenu d’Internet par le biais d’un programme d’espionnage appelé CIAN, et l’Académie Raqeen, qui a formé les personnes directement impliquées dans la perturbation des communications des manifestants contre le régime iranien, et 12 brigades régionales des Gardiens de la révolution iraniens. 

Classement des Gardiens de la Révolution comme organisation terroriste

Les pays de l’UE, menés par l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, discutent séparément de savoir si ces pays vont au-delà des GRI en tant qu’ « organisation terroriste ». La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a soutenu cette démarche lundi : « Il s’agit là d’une démarche importante et significative sur le plan politique, » la France n’a pas laissé de place à cette idée.

Les États-Unis ont déjà désigné les GRI comme une organisation terroriste et le Royaume-Uni devrait bientôt en faire autant.

Politeko a expliqué que l’Iran avait tenté de revenir sur la décision américaine plus tôt dans l’année, faisant d’elle une condition pour faire revivre l’accord nucléaire signé en 2015 entre Téhéran et plusieurs puissances occidentales.

Il s’attend également à ce que les nouvelles sanctions de l’UE soient finalisées, peu avant que les ambassadeurs de l’UE ne prennent part aux discussions.

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