Le groupe des Frères Musulmans cherche à reprendre le contrôle du Soudan
Mohammed Uthman al-Mirghani al-Khatim
Depuis l’émergence des Frères au Soudan en 1949, l’organisation a changé son nom à plusieurs reprises, du Mouvement de libération islamique à l’Organisation des Frères musulmans à l’Organisation des Frères musulmans, puis au Front de la Charte, au Front islamique et enfin à l’Assemblée nationale dont émane l’Assemblée populaire des années 1990, pendant sept décennies.
Les manifestations de l’échec du groupe dans la gouvernance du Soudan ne peuvent pas être limitées. Des millions de Soudanais sont sortis de la voie d’une révolte de masse qui dure depuis plus de trois ans pour renverser le régime des Frères musulmans; Ils ont fait des plans secrets pour reprendre leurs activités au Soudan à travers une série de visages. Qui sont les plus évidents ?
Mohammed Uthman al-Mirghani al-Khatim
Après 12 années passées en Égypte, Mohammed Uthman al-Mirghani al-Khatim, Président du Parti Fédéral Démocratique, est revenu à Khartoum en provenance d’Égypte, après de longues années durant lesquelles il s’est enfui du Soudan à la suite de désaccords au sein de son propre parti, préférant s’allier à l’Organisation des Frères Musulmans, à un moment que les observateurs considèrent comme très sensible à la mise en œuvre de l’accord-cadre.
Des sources bien informées ont expliqué que al-Mirghani avait décidé d’être une porte d’entrée arrière permettant aux Frères de prendre le contrôle du Soudan et de retourner sur la scène politique après le rejet populaire de leur présence au pouvoir. Il a ajouté que al-Mirghani avait conclu un accord avec les dirigeants des Frères musulmans, lui permettant d’utiliser leurs partisans et ceux de l’ancien régime soudanais pour renforcer son contrôle sur la scène politique en échange d’un retour progressif.
Selon les sources, la pensée politique de al-Mirghani est presque identique à celle des Frères; ce qui rend l’alliance logique, en ce sens que al-Mirghani s’appuie sur la popularité de son parti religieux pour tirer parti des gens ordinaires dans les régions les plus pauvres du Soudan.
Abdel Hay Youssef
Un prédicateur religieux soudanais, chef religieux le plus influent du groupe des Frères Musulmans, en raison de sa proximité avec Omar el-Bechir, qui lui a donné de nombreux privilèges : l’appartenance et la présidence de nombreuses institutions et organisations.
En 2019, après l’arrestation d’el-Bechir, le parquet a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre d’Abdel Hay, au motif qu’il avait reçu 5 millions de dollars pour une chaîne de télévision émettant d’el-Bechir; Il a ensuite dû fuir la Turquie avec des dizaines de symboles du régime des Frères Musulmans, où il a repris la chaîne de télévision Taiba TV et s’est servi de sa plateforme pour attaquer le gouvernement de transition.
Il a publié de nombreuses fatwas motivantes dans lesquelles il a interdit le transfert de fonds soudanais travaillant à l’étranger par l’intermédiaire des banques, faisant valoir que le gouvernement n’était pas très sûr et respectable. À la suite du coup d’État militaire du 25 octobre 2021 contre le gouvernement de Hamdok et de la décision de son chef de l’État de lever les sanctions, Abdel Hay a pris le silence et n’a pas émis aucune fatwa sur le coup d’État, même si le rêve d’un retour du groupe au pouvoir commençait à peine à naître. Il a publié une nouvelle fatwa demandant un coup d’État à l’armée et a affirmé que l’accord-cadre était une trahison de Dieu et de son Messager, appelant à l’isolement d’al-Burhan.
Ibrahim Ghandour
Ibrahim Ghandour, un dirigeant du Parti du congrès national des Frères du Soudan, a été arrêté à deux reprises pour avoir participé à la planification d’opérations de sabotage, sous les ordres d’un groupe de travail visant à déloger et empêcher le retour de la dictature d’el-Bechir, qui a pris fin en 2019, et à financer le terrorisme.
Ibrahim Ghandour, le président du Congrès national du Soudan dissous après la révolution soudanaise, a appelé les parties à se mettre d’accord sur une période de transition, régie par un régime convenu et par un gouvernement civil approuvé.
Pour Ghandour, cela est essentiel si les partis politiques veulent que l’armée retourne dans ses casernes et cède le pouvoir.