Iran – Pourquoi le Canada a-t-il pris des sanctions contre l’Université Al-Mustafa ?
Le régime iranien continue à se montrer agacé par des manifestants. La colère populaire s’intensifie d’une part et la réaction sécuritaire s’intensifie d’autre part. C’est ainsi que le Ministère canadien des Affaires étrangères impose le quatrième ensemble de sanctions contre l’Iran pour violation des droits humains, dont quatre individus et entités, dont la police et son chef Hassan Rahimi, qui sont la cible de manifestations violentes et l’arrestation de manifestants, et L’Université Al-Mustafa International à Qom, une institution idéologique du régime iranien qui diffuse la politique du régime par l’intermédiaire de ses filiales dans des pays étrangers.
Université douteuse
En 2020, le Trésor des États-Unis a également suivi L’Université Al-Mustafa International, a déclaré que cette institution avait des filiales dans le monde entier, était utilisée comme source de collecte d’informations pour les Gardiens de la Révolution d’Iran et recrutait des milices sous le commandement du Corps Al Qods, un corps basé en Syrie. En 2015, les procureurs du Kosovo ont demandé l’expulsion d’un religieux iranien, représentant de l’université d’Al-Mustapha dans ce pays, et Hassan Azari a été accusé de ne pas avoir divulgué l’origine et le lieu des centaines de milliers d’euros dépensés entre 2005 et 2015. Les sanctions incluaient des personnalités iraniennes comme Hassan Rahimi, commandant de la police de Téhéran, Ahmed Fazailian, procureur général adjoint, Assadollah Jaafari, président de la Khorasan du Nord, et Mortadha Mossavi, vice-président de Mazandéran. Dans sa déclaration, le Ministre canadien des affaires étrangères a déclaré que trois personnes passibles de sanctions avaient directement participé au harcèlement systématique de la minorité religieuse bahaïe de l’Iran et que les forces de police avaient été impliquées dans l’arrestation arbitraire et le meurtre de manifestants, y compris par l’intermédiaire de leurs propres unités, et que les sanctions canadiennes empêcheraient les personnes passibles de sanctions de traiter avec des citoyens canadiens, leurs avoirs potentiels dans ce pays seront gelés et l’entrée de ces personnes au Canada sera interdite. Pour sa part, la Ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a déclaré dans une déclaration que « les citoyens iraniens, y compris les femmes et les jeunes, risquent leur vie parce qu’ils ont trop longtemps enduré le régime de répression et de violation de leur humanité ».
Présidée par Khamenei
L’Université Al-Mustafa International se présente comme une institution scientifique et mondiale identitaire, visant à étendre les sciences islamiques, humaines et sociales, par des programmes d’enseignement et de recherche, à un grand nombre d’étudiants du monde entier, le public principal et ciblé étant les étudiants non iraniens. Selon le Conseil supérieur pour la révolution culturelle, jusqu’à 10 % des étudiants iraniens peuvent étudier dans cette université. Le Guide Ali Khamenei, responsable de l’adoption de la Constitution, de l’élection des membres du Conseil d’administration, de la nomination et de la révocation du recteur de l’université, du représentant du Conseil suprême des religions islamiques, des représentants de cinq autres institutions Ridha Bi-Niaz, vice-président de la recherche à L’Université Al-Mustafa, a déclaré en décembre 2018 que plus de 100 000 étudiants de 136 pays étudient dans ce centre scientifique; il y a plus de 4 000 professeurs et membres du corps enseignant dans les centres satellites et liés à l’Université Al-Mustafa, et il a été annoncé que 2 500 étudiantes étudiaient dans les écoles religieuses de cette université en Iran et que 6 500 enseignaient dans ses unités hors d’Iran.