Iran

Le président du Conseil de la magistrature de l’Irak appelle à une « rectification » de la Constitution


Le Président du Conseil suprême de la magistrature de l’Irak, Faiq Zidane a exprimé une solidarité sans faille avec les demandes centrées sur la révision de certains articles de la Constitution, qui font obstacle à la formation du gouvernement contesté.

Zidane a déclaré que « le juge, comme tout citoyen de la société, est un individu qui se trompe ou qui est un phénomène social, politique ou économique et qui souffre de ses effets négatifs en tant que partie de la société, mais que ses souffrances sont encore plus grandes parce qu’il est incapable d’exercer son rôle de juge pour remédier à cette erreur et faire en sorte que ses auteurs répondent de leurs actes, puisque c’est au cœur de ses fonctions de juge que cette incapacité est due à l’absence d’une disposition constitutionnelle relative à la violation de la Constitution ou à l’absence d’une disposition juridique relative à l’acte dont certains pensent qu’il doit être tenu responsable ».

Toutefois, il a affirmé que « le juge est lié par la règle constitutionnelle énoncée à l’article 19/II de la Constitution de la République d’Iraq de 2005, qui dispose que « il n’y a pas de crime ou de peine sans texte », de même que par la règle juridique énoncée à l’article premier du Code pénal No 111 de 1969 modifié, qui dispose qu’ « il n’y a de peine pour un acte ou une omission que sur la base d’une loi qui le criminalise au moment de sa perpétration ».

Ainsi, les infractions constitutionnelles ou les actes socialement et moralement inacceptables ne peuvent être tenus pour responsables par un juge, qu’il s’agisse d’institutions ou d’individus, qu’en vertu d’une disposition expresse sanctionnée dans les conditions prévues par le texte constitutionnel ou juridique, selon Zidane.

Par exemple, « le pouvoir judiciaire est pleinement conscient des effets négatifs des violations constitutionnelles commises après les élections législatives d’octobre 2021, à savoir le non-respect des délais constitutionnels pour la formation du pouvoir exécutif par le Président de la République et le Conseil des ministres, comme le prévoit l’article 66 de la Constitution, et bien que cette violation constitutionnelle soit manifeste, le pouvoir judiciaire n’a pas été en mesure de remédier à cette violation ni de demander des comptes à ses auteurs en raison de l’absence d’une disposition constitutionnelle l’autorisant ».

Il a noté que « cette situation et d’autres exigeaient que l’on revoie la rédaction des articles de la Constitution qui entravaient la formation des pouvoirs constitutionnels, ce qui avait entraîné une situation de blocage politique et les événements malheureux qui s’y rattachaient, en prévoyant des sanctions pour violation d’une disposition constitutionnelle avec la même formulation claire et inattaquable ».

Le président Moqtada al-Sadr a appelé à la dissolution du Parlement et a chargé le Parlement de la mission de le faire avant que le dernier ne réponde, en arguant qu’il n’avait pas de mission constitutionnelle et que la question relevait de la Chambre des représentants elle-même.

La crise politique en Iraq dure depuis des mois et s’est intensifiée à la suite de la décision de la Cour fédérale d’imposer une majorité des deux tiers au Président de la République par le Parlement, ce qu’elle a appelé par la suite le « tiers en panne ».

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