Khamenei appelle la justice à plus de répression et d’exécutions
La situation économique, sociale et politique de l’Iran s’est détériorée comme jamais auparavant, provoquant des manifestations sans fin au Perse, au point que le Ministre iranien de l’économie, Ehsan Khandozi, a commenté ces grèves et ces manifestations en disant que « si quelqu’un paie une taxe supplémentaire, l’administration fiscale ne peut pas exiger des syndicats plus au nom de la taxe zéro ».
Les craintes des autorités iraniennes se sont faites plus fortes, ce qui a poussé le guide iranien Ali Khamenei à mettre l’accent sur les responsables judiciaires iraniens et sur la nécessité de poursuivre la répression et de durcir les sanctions contre les manifestants.
Le retour des protestations
Craignant un retour des manifestations de masse comme le 20 Juin 1981, Khamenei a déclaré : « Il y a eu une guerre civile dans le pays dans les rues de Téhéran, les Moudjahidin-e-Khalq (Organisation des moudjahiddines du peuple iranien) ont afflué avec tout ce qu’ils avaient en main et ont affronté le Comité et les gardes; l’opposition iranienne a déclenché la révolte contre le régime des mollahs dans les rues ».
Khamenei a ajouté : « C’était une guerre à Téhéran, et nous nous sommes dressés contre tous ces incidents, l’intensité du travail et les événements de 1981, et nous pouvons le faire aujourd’hui ». Se référant aux exécutions massives de l’opposition iranienne à l’époque, le guide iranien a appelé à plus d’exécutions, en disant que « Dieu de 1981 est le même Dieu de cette année, le Dieu de toutes les périodes difficiles et variées est le même ».
La peur de dévoiler la corruption
Les déclarations de Khamenei ont clairement fait part de sa crainte face aux récents soulèvements populaires, appelant explicitement à davantage d’exécutions pour enrayer la chute du régime.
Pour Khamenei, « le pouvoir judiciaire est un facteur important et compétent dans l’administration de l’État, et j’ai toujours émis des testaments » tout en reconnaissant la corruption inhérente au régime iranien, a déclaré : «La corruption existe aussi bien dans l’appareil judiciaire que dans l’exécutif ou ailleurs, et certaines structures sont à l’origine de la corruption naturelle».
De même, Khamenei a considéré que le fait de ne pas renverser son régime était une sorte de succès, compte tenu des protestations généralisées, des événements économiques difficiles et de la corruption généralisée, et il a appelé à plus de répression pour que le régime ne soit pas plus exposé aux scandales. A ce propos : « Chaque jour, une rumeur effroyable, un mot épouvantable qui nous vient à l’esprit, et le cyberespace a été ajouté! Toutes les heures, des discours sont publiés dans le cyberespace, entraînant une insécurité psychologique ».
Massacre collectif
On se souvient qu’en 1981, et dans les années suivantes, Khamenei ordonna l’exécution brutale de plusieurs éléments de l’opposition iranienne des Moudjahiddines-Khalq, afin de contrôler l’état du régime, le plus célèbre étant le massacre de Khamenei durant l’été 1988, au cours duquel plus de 30 000 prisonniers politiques furent exécutés sur ordre de Khamenei, dont plus de 90 % par les Moudjahiddines. Les déclarations de Khamenei à propos de cette exécution aujourd’hui sont en fait des ordres de répression pour contrôler la situation.