SUICIDE : Un test sanguin pour détecter le risque imminent ?
Le suicide est un grave problème de santé publique, responsable de près de 800 000 décès par an dans le monde. Rien qu’aux États-Unis, le taux de suicide a augmenté de plus de 35% au cours des 20 dernières années. Les stratégies de prévention du suicide et les médicaments actuels, bien qu’utiles, n’ont pas réussi à enrayer l’augmentation des suicides. On estime que seulement 30 % des personnes suicidaires consultent un médecin ou un professionnel de la santé au cours du mois précédant ou suivant la tentative de suicide.
L’un des auteurs principaux, le Dr Adolfo Sequeira, chercheur au Département de psychiatrie de l’UCI, explique qu’il s’agit de la première étude à analyser des échantillons de sang et de cerveau de participants chez qui on a diagnostiqué un trouble dépressif majeur.
Les risques
L’étude utilise une nouvelle approche d’expression génique ainsi qu’une approche de quantification de l’expression génique moins sensible aux effets de la dégradation de l’ARN (NanoString). Après avoir analysé des données provenant d’échantillons de sang et de cerveau de victimes de suicide, les chercheurs ont trouvé des changements dans l’expression des gènes dans la réponse au stress, le métabolisme des polyamines, le rythme circadien, la dysrégulation immunitaire et le maintien des télomères.
En plus d’identifier les personnes les plus à risque de suicide, l’étude permet de mieux comprendre les changements moléculaires chez ces patients suicidaires.
Enfin, les biomarqueurs sanguins identifiés constituent une étape importante vers le développement de tests sanguins prédictifs du risque imminent des tentatives de suicide.