La prorogation de la trêve au Yémen – Grundberg demande l’appui du Conseil de sécurité
L’Envoyé spécial des Nations Unies au Yémen, Hans Grundberg, a demandé l’appui du Conseil de sécurité pour prolonger la trêve humanitaire, en insistant sur les discussions à ce sujet avec les différentes parties.
Après l’exposé du Conseil de sécurité, qui a tenu des consultations privées sur le Yémen, mardi, Grundberg s’est exprimé à la presse sur les possibilités de prolonger la trêve humanitaire et de mettre en œuvre les engagements pris par les parties pour lancer un processus politique sans exclusive.
Le médiateur de l’ONU a confirmé qu’il s’efforçait de résoudre les principaux problèmes et de prolonger la trêve au Yémen, en indiquant qu’il avait discuté de la question avec diverses parties yéménites, y compris les milices des Houthis soutenues par l’Iran.
Grundberg a déclaré que la trêve du Yémen pouvait être prolongée si toutes les parties en convenaient, soulignant la nécessité urgente pour les milices Houthis de faire des concessions pour prolonger la trêve humanitaire.
Il a ajouté : « J’espère que nous serons en mesure de parvenir à une prorogation de la trêve, mais cela dépend de nos discussions », a-t-il lancé un appel au Conseil de sécurité pour qu’il appuie la prorogation de la trêve au Yémen.
Il a noté que la trêve des Nations Unies avait été maintenue, que les hostilités avaient diminué et qu’il continuait de s’employer à lancer un processus inclusif de règlement politique.
Il a expliqué que les camions citernes continuaient de circuler par le port d’Al-Hudaydah et que les vols commerciaux avaient repris à l’aéroport de Sanaa, ce qui était un signe positif, mais que nous nous efforçons toujours de tenir des réunions avec les parties afin d’ouvrir les routes à Ta’izz et dans d’autres régions.
Tout en affirmant que la confiance entre les parties yéménites exigeait une action internationale soutenue et qu’il avait constaté des effets positifs de la trêve sur les Yéménites, le médiateur international a attiré l’attention sur les informations faisant état de violations de l’armistice dès la première journée et sur les efforts qu’il avait déployés pour désamorcer cette escalade, en particulier dans les environs de la ville de Marib.
Grundberg a remercié l’Arabie saoudite, le Conseil présidentiel du Conseil et son Président, Rachad al-Alimi, pour leur coopération constructive avec les initiatives de l’ONU.
Auparavant, lundi, le premier avion yéménite a quitté l’aéroport international de Sanaa pour la première fois en six ans pour se rendre à l’aéroport Règne Alia, dans la capitale jordanienne, Amman, en vertu de l’armistice humanitaire.
Mais les milices des Houthis continuent à violer le cessez-le-feu, à trouver des excuses pour se dérober à leur obligation de lever le siège de Ta’izz, et à verser les revenus pétroliers aux salaires des fonctionnaires de l’État, sans se préoccuper des conditions humanitaires.
Les efforts de l’ONU au cours des derniers mois ont culminé avec une trêve humanitaire de deux mois (2 avril-2 juin 2022), comprenant une désescalade de la violence et des traitements humanitaires et économiques, dont le siège de Ta’izz, que les Houthis refusent de lever.
