Fathi Bachagha rend visite au Turquie, pour discuter d’un certain nombre de dossiers « importants »
Lors d’une visite officielle non déclarée, le Premier Ministre libyen Fathi Bachagha est arrivé vendredi en Turquie, à la tête d’une délégation de haut niveau, pour discuter d’un certain nombre de dossiers importants.
Selon des sources libyennes, Bachagha, accompagné d’un certain nombre de ses vice-ministres et de ses ministres, se rend en Turquie; il a été proposé de tenir des consultations avec le Conseil de sécurité afin d’examiner l’évolution récente de la situation et la possibilité de tenir des élections en temps voulu.
De son côté, l’analyste politique libyen Kamel Meraach, a déclaré que cette visite était « extrêmement importante », car Bachagha voulait s’appuyer sur la position « brouillard » turque à propos de la reconnaissance de son gouvernement, et la levée du soutien au gouvernement sortant d’Abdel Hamid Dbeibah, qui refuse de céder le pouvoir.
L’analyste libyen a expliqué que la visite s’inscrivait dans le cadre de l’évaluation de ses relations avec Ankara, et a indiqué qu’elle aurait des conséquences négatives ou positives sur ses relations futures avec la Turquie.
Au sujet de la date de cette visite, Meraach a déclaré qu’elle venait à un moment critique pour le chef du gouvernement libyen, qui était convaincu que tout retard dans l’entrée en fonction de Tripoli avait des conséquences négatives pour son gouvernement, faisant observer que la Turquie n’a pas décidé le choix entre lui et Dbeibah.
Cette visite intervient au milieu d’une crise politique en Libye, alors que la voie pour résoudre la « crise des deux gouvernements », qui n’a pas encore été franchie.
Tournants dangereux
Mais cette crise a poussé la Libye vers des tournants « dangereux », après que les représentants de l’armée libyenne aient hypothéqué leur participation à la commission militaire pour satisfaire leurs quatre exigences.
Les revendications des représentants de l’armée libyenne au sein du Comité « 5+5 » étaient les suivantes : La liaison Est-Ouest est bloquée par la fermeture de l’exportation de pétrole, la fermeture de la route côtière Est-Ouest, la suspension de toute coopération avec le gouvernement et les éléments de Dbeibah et la suspension des vols Est-Ouest.
Situation complexe
Une situation complexe, décrite par le directeur du département de la Direction Morale de l’Armée Libyenne, le général de division Khaled Mahjoub, dans des communiqués de presse, le général de corps d’armée a affirmé que Dbeibah torpille les efforts de la commission Militaire 5+5 pour maintenir le cessez-le-feu et unifier les institutions et d’autres.
Le responsable militaire a expliqué que Dbeibah avait fait beaucoup de promesses qu’il avait qualifiées de fausses et avait cherché à saper les forces armées qui, selon lui, qui ne pouvaient être dans aucun parti dans lequel la patrie est vendue.
Non seulement l’armée libyenne a suspendu sa participation à la commission militaire, mais les habitants et les notables de villes libyennes ont arrêté l’exportation de pétrole depuis certains ports quelques jours auparavant, entraînant la perte de près de 400 000 barils par jour pour la Libye.