Politique

Tunisie : Kaïs Saïed envoie un message aux alliés des frères… Qu’a-t-il dit ?


En profond désaccord avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan à cause de son ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie, le président Kaïs Saïed adressa plusieurs messages très provocants aux alliés des Frères musulmans, et à Ennahdha, son bras politique en Tunisie.

Le site tunisien de la radio Mosaïque a relaté Saïed alors qu’il supervisait le cortège pour célébrer le 66e anniversaire de la Journée des Forces de sécurité intérieure au Palais de Carthage aujourd’hui, lundi: « Ceux qui étaient hier opposant sont devenus partisans aujourd’hui, parce que leur cause est fondée sur le fait de considérer l’autorité comme un butin ».

La Tunisie n’est pas à vendre

Le président tunisien a confirmé que « la Tunisie n’est pas à vendre, et la souveraineté de l’État tunisien ne sera jamais une marchandise de troc ou d’achat ».

Il se réfère aux alliés des Frères Musulmans, qui ne les ont pas nommés : Ils veulent jouer les rôles de héros. Tous les jours, ils se déplacent et crient, et ils se plaignent : « Nous continuons de donner au peuple souverain les moyens d’exprimer sa volonté et de ne pas souffrir de cette misère politique ».

Le chef de l’État a poursuivi : « Nous sommes toujours sur le pacte, et ni les obstacles, ni les rumeurs, ni les illusions, qu’ils propagent et qu’ils pensent être réels..». Ne nous empêcheront pas de continuer le chemin… Nous sommes sur la voie d’une légitimité populaire apparente et claire. ».

Sur la meilleure manière de traiter avec les Frères Musulmans et leurs alliés, Saïed a dit : « Seule une prescription populaire légitime qui peut réduire leur maladie leur est utile, si un médicament leur est utile ».

Après que le mouvement Ennahdha des Frères, soutenu par le Président turc, ait comploté avec la volonté du peuple tunisien, Erdoğan a commenté la décision de Saïed en Mars dernier de dissoudre la Chambre des représentants, dont la majorité avait été faussement saisie par Ennahdha : La « dissolution du parlement élu de Tunisie porte atteinte à la volonté du peuple tunisien », entre autres choses, à la colère des dirigeants et du peuple tunisiens.

Au lieu de s’intéresser à la situation intérieure de son pays et à l’économie de la Turquie en pleine implosion, il dictait au peuple tunisien ce qu’il devait faire dans la situation actuelle. Erdoğan, confronté à des accusations de répression de l’opposition et des manifestants dans son pays, a écrit : « Le processus de transition ne peut réussir que par le biais d’un dialogue inclusif et ciblé auquel participent tous les secteurs de la société, y compris un parlement qui incarne la volonté nationale ».

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