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Les déclarations de Ben Jassim sont-elles une reconnaissance d’échec des Frères Musulmans ou une confession des pêchés du Qatar ?


L’expérience des Frères musulmans à la présidence, un sujet ressuscité par des débats télévisés par l’application du journal koweïtien Al-Qabas, avec le cheikh Hamad ben Jassim Al-Thani, ancien Premier ministre du Qatar, au cours duquel il a déclaré que les Frères musulmans étaient aptes à diriger un magasin et non pas à gouverner un État.

Au cours du dialogue, Ben Jassim a déclaré qu’il avait assisté à une réunion à Doha, capitale du Qatar, entre un groupe de Frères du groupe Mohamed Morsi et une délégation des États-Unis. Il a indiqué qu’il avait été choqué de cette réunion parce qu’il avait estimé que ceux qui étaient venus (membres des Frères) étaient aptes pour diriger un magasin et non pas un État, que le Président Mohamed Morsi était sincère, qu’il n’était pas intelligent, qu’il ne pouvait pas gouverner en Égypte et qu’il ne pouvait pas entrer en conflit.

Des décennies d’illusion pour détruire les Arabes

Pendant des décennies, le Qatar a fait des Frères Musulmans des serpents dans de nombreux pays arabes, bien financés jusqu’au jour où est venu leur donner le signal de départ pour souffler du poison et mettre en œuvre des plans.

En retraçant l’histoire, les relations entre le Qatar et les Frères musulmans ne sont pas récentes. La Principauté, qui est et restera toujours un protectorat britannique, a commencé à accueillir des islamistes égyptiens en 1954, après les dramatiques événements de Gamal Abdel Nasser.

L’Émirat a reçu la deuxième vague de Syrie en 1982, à la suite de la rébellion ratée des Frères musulmans à Hama. La troisième vague des Frères musulmans est arrivée au Qatar depuis l’Afrique du Nord (Tunisie, Algérie et Libye) dans les années 1990, après des affrontements entre les islamistes et leurs gouvernements respectifs, mais dans des circonstances différentes.

Alors que la quatrième vague d’exilés islamistes vient d’Arabie Saoudite, cette dernière a resserré la répression des islamistes et les a poursuivis après le 11 septembre 2001 aux États-Unis et a attaqué le territoire saoudien à Khobar, Riyad et Dammam.

Transformer le cœur du groupe de l’Égypte au Qatar

Le Qatar a cherché, lors du Printemps arabe de 2011, à fomenter des révolutions dans les pays arabes, avec en tête l’Égypte, la Tunisie et la Libye, pour renforcer le pouvoir des Frères musulmans et faire appliquer leurs plans radicaux. Cependant, le rejet par les Arabes du pouvoir des Frères musulmans dans ces pays et l’échec du groupe à gagner en Libye et en Syrie ont forcé le Qatar à revenir aux Arabes par peur d’un isolement régional.

En 2014, lors d’un entretien avec la BBC, ben Jassim reconnaît le soutien du Qatar aux Frères musulmans du Moyen-Orient, les décrivant comme une force qui ne pouvait être ignorée et sous-estimée par le Qatar.

En 2016, il a défendu le soutien de pays aux Frères musulmans, faisant valoir que son pays soutenait les choix des peuples, et non ceux de groupes spécifiques.

Aveux du péché des frères

La découverte que les Frères musulmans ne sont pas adaptés à la gestion de l’État par leur parrain d’origine, le cheikh Hamad ben Jassim, est un développement important, l coupe le cordon ombilical du projet des Frères musulmans mené par le Qatar, sous le couvert d’une infamie de la démocratie, du pluralisme et de la défense des libertés, et rien de tout cela, les Frères n’ont rien à voir avec la démocratie, et la démocratie n’a rien à voir avec le Qatar.

Cette découverte, fait de la « déclaration » de Hamad Ben Jassim une sorte de reconnaissance du péché, plutôt qu’une découverte ou une nouvelle appréciation de la réalité du cas. Jassim, qui a mobilisé les Frères Musulmans partout dans le monde arabe et qui est célèbre pour être le parrain du Printemps arabe, se fait maintenant railler et se moque d’eux.

Cette reconnaissance a indiqué également que le projet de subversion qatari visant à déchirer les pays de la région, à les ramener à l’âge de pierre et à déconstruire leur identité nationale en identités sectaires et tribales n’est plus d’actualité. Par cette même reconnaissance, le Qatar aurait dû cesser de courir derrière les centres de vandalisme de la CIA, appelés «centres de recherche», et en fait, il ne s’agissait plus que de centres d’ordures, de culture raciste et d’ambitions coloniales.

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