Sous couvert d’humanité – Le port d’Al Hudaydah est un nouveau passage des Houthis
Tandis que le Yémen souffre de la pire catastrophe humanitaire au monde, du fait du terrorisme des milices Houthis, soutenues par l’Iran, qui contrôlent plusieurs régions du pays et délogent des milliers de personnes, les sites de refuges de la population qui reçoit de l’aide sont contrôlés par ces milices qui en font une autre porte d’entrée pour les terroristes, y compris le port d’Al Hudaydah.
La route du port d’Al-Hudaydah, par laquelle les organisations humanitaires des Nations Unies transitent, n’est que la voie par laquelle l’aide humanitaire est acheminée, bien qu’elle soit sous le contrôle des Houthis, alors que d’autres ports n’ont pas été utilisés dans les zones libérées de Al- Mocha -Aden- Al Mukalla, ce qui soulève de nombreuses questions à ce sujet et la persistance de cette situation, ce qui laisse à penser qu’il y aurait eu collusion avec les Houthis.
Ces questions et ces suspicions se sont multipliées, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU, sous la pression des Émirats arabes unis et avec l’appui de la Russie, a adopté hier une résolution étendant l’embargo sur les armes au Yémen à tous les rebelles Houthis, alors qu’il était limité à des individus et des sociétés spécifiques.
Des diplomates ont interprété le vote de la Russie comme un « accord » entre Moscou et Abu Dhabi par lequel Moscou visait à obtenir l’abstention des Émirats arabes unis lors du vote du Conseil de sécurité contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La résolution, rédigée par le Royaume-Uni et prorogeant l’embargo sur les armes jusqu’au 28 février 2023, stipule que l’ « entité » définie dans ses annexes, à savoir les Houthis,
« fera l’objet d’une procédure » concernant l’embargo sur les armes imposé au Yémen depuis 2015.
L’accent mis sur les Houthis constitue un précédent potentiellement dangereux pour l’Organisation des Nations Unies dans le conflit, d’après les experts qui estiment que toutes les conséquences de la résolution n’ont pas encore été étudiées.
Parallèlement, le chef d’État-major de l’armée yéménite, le général Saghir Ben Aziz, a demandé que le port d’Al Hudaydah ne reste pas sous le contrôle des milices des Houthis, affirmant que si le port d’Al Hudaydah reste sous le contrôle des milices des Houthis, les Yéménites ne pourront que se faire mal, tuer et détruire.
Les milices des Houthis exploitent le port d’Al-Hudaydah à diverses fins militaires, principalement pour recevoir des armes, du matériel technique et des experts étrangers introduits en contrebande par leurs alliés, principalement par l’Iran, et pour servir de base de lancement d’attaques navales terroristes contre la navigation internationale, selon de nombreuses preuves qui ont été découvertes.
Les Houthis utilisent également ce port comme couverture pour leurs opérations militaires, en l’obstruant pour entraver le passage des navires de secours et provoquer une crise humanitaire pour s’assurer que le port reste sous l’immunité de l’ONU en vertu de l’Accord de Stockholm.