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Le Conseil de sécurité vote pour étendre les sanctions contre les milices terroristes des Houthis


Le Conseil de sécurité de l’ONU vote aujourd’hui sur une proposition des Émirats arabes unis visant à imposer un embargo sur les armes contre les Houthis au Yémen, après que le groupe terroriste a adopté plusieurs attaques de drones et de roquettes contre les Émirats arabes unis cette année.

Selon Reuters, cette mesure élargirait l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à un certain nombre de dirigeants Houthis à l’ensemble de la communauté, ce qui nécessiterait 9 voix pour, et aucun des membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir la Russie, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Chine, n’utiliserait le droit de veto.

Cette mesure interviendra le dernier jour de la présidence russe du Conseil de sécurité, la présidence étant transférée aux Émirats arabes unis demain, mardi, dans l’ordre alphabétique qui a toujours été en vigueur au sein des instances internationales les plus hautes et les plus puissantes pour le « maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Dans le texte du projet de résolution qui doit être mis aux voix aujourd’hui, élaboré en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité condamne fermement les attaques transfrontières du groupe terroriste Houthi, y compris celles qui ont visé l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et qui visent des civils et des infrastructures civiles, et exige qu’il soit mis fin immédiatement à ces attaques, et appelle à la « mise en œuvre intégrale et en temps voulu » du processus de transition politique après la Conférence sur le dialogue national sans exclusive, conformément à l’initiative du Conseil de coopération du Golfe et à son mécanisme d’application, et conformément à ses résolutions antérieures pertinentes, soulignant qu’il s’agit notamment du Gouvernement yéménite, des Houthis, des principaux acteurs politiques et régionaux, ainsi que des femmes, des jeunes et de la société civile.

Par le texte de 24 paragraphes de travail, le Conseil de sécurité décide de reconduire jusqu’au 28 février 2023 les mesures imposées par ses résolutions 2140 (2014) et 2216 (2015).

Le groupe Houthi, soutenu par l’Iran, a été soumis aux mesures imposées par le paragraphe 14 de la résolution 2216, ce qui signifie que ces sanctions s’étendent à l’ensemble du groupe et non pas seulement à un certain nombre de ses dirigeants.

Il a souligné « qu’il importe de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et de faciliter les importations commerciales », notant que les mesures imposées par les résolutions 2140 et 2216 « n’ont pas pour objet d’avoir des conséquences humanitaires néfastes pour la population civile du Yémen, ni pour l’accès des civils à l’aide humanitaire, aux importations commerciales ou aux transferts ». Il a encouragé les États Membres à appuyer les efforts de renforcement des capacités des garde-côtes yéménites pour appliquer effectivement les mesures imposées par la résolution 2216, tout en respectant pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale du Yémen, et demande également aux États Membres « d’intensifier leurs efforts pour lutter contre la contrebande d’armes et de façon de faire respecter l’embargo ciblé sur les armes ».

Rappelant les dispositions des résolutions 2140 et 2216 relatives aux personnes ou entités visées par des sanctions du Comité des sanctions, il souligne les critères énoncés dans ces résolutions et affirme que « la violence sexuelle en période de conflit armé ou les violations commises contre des enfants en période de conflit armé, telles que le recrutement ou l’utilisation d’enfants dans les conflits armés en violation du droit international, peuvent constituer des actes visés dans la résolution 2140 » et que « par conséquent, l’acte sanctionné consistant à s’engager ou à soutenir des actions qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité au Yémen », ainsi que les critères énoncés au paragraphe 17 de la résolution 142000 peuvent être appliqués à la technologie des missiles. Les missiles de croisière confirment que les critères de détermination énoncés au paragraphe 17 de la résolution 2140 peuvent comprendre des attaques contre des navires marchands en mer Rouge ou dans le golfe d’Aden par les parties au conflit.

Aux termes de ce projet, le Conseil de sécurité déciderait de proroger jusqu’au 28 mars 2023 le mandat du Groupe d’experts, conformément aux résolutions 2140 et 2216, exprimant son intention de réexaminer le mandat du Groupe et de prendre les mesures appropriées concernant les nouvelles prorogations au plus tard le 28 février 2023, et priant le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de « prendre les mesures administratives nécessaires pour rétablir le Groupe d’experts, en consultation avec le Comité, jusqu’au 28 mars 2023, selon qu’il conviendra, en ce qui concerne les compétences des membres du Groupe, et de la résolution 24, et de demander au Groupe d’apporter des mises à jour sur les tendances illégales ». Le Conseil de sécurité a également condamné la fourniture d’armes et de composants par le Yémen en violation de l’embargo sur les armes, qui constitue une « menace grave pour la paix et la stabilité au Yémen et dans la région ». Il demande instamment à tous les États de « respecter et d’honorer leurs obligations en matière d’interdiction de la fourniture, de la vente ou du transfert, directs ou indirects, d’armes, de munitions et d’autres matériels connexes au Yémen, ou au profit des personnes et entités désignées agissant en leur nom ou sur leurs instructions au Yémen et de tous autres types d’articles connexes ».

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