Le Qatar a-t-il changé d’approche envers les Frères musulmans ?
De grands changements dans la relation de l’État du Qatar avec l’organisation des Frères Musulmans, classée de terroriste dans de nombreux pays, et les autorités ont accordé à certains leaders de seconde classe de la ligue un délai provisoire pour quitter le pays.
Comme l’a révélé le chercheur Maher Farghali, les responsables qataris hésitent à informer le dirigeant des Frères Mohamed Abdul Wahab qu’ils devraient se déplacer ailleurs qu’à Doha et qu’ils sont devenus indésirables, en faisant remarquer que l’Émir qatari Tamim bin Hamad avait discuté du dossier des Frères lors d’une réunion avec Youssef al-Qaradâwî.
Lors d’une intervention téléphonique au programme Hadith El Qahera sur la chaine Al Kahera Wal Nas, Farghali a ajouté que des sources faisaient état de l’intention du Qatar d’expulser le front d’Ibrahim Munir de Doha.
La décision du Qatar de retirer les Frères musulmans du pays n’est pas la première, car Doha a retiré de l’intérieur du pays en 2017 des dizaines de dirigeants des Frères du premier rang et deuxième rang, avec à leur tête ʿIsâm Talîma et à l’actuelle Chef Mahmoud Hussein, qui dirige actuellement le Front des Frères depuis la Turquie.
De l’avis des observateurs, le désir du Qatar d’expulser les chefs de second rang des Frères est dû à sa volonté d’éliminer l’obstacle à un rapprochement avec les pays arabes et du Golfe, tout comme la Turquie qui, en expulsant les Frères musulmans de ses territoires, manifeste ses bonnes intentions de rapprochement avec les États du Golfe et l’Égypte.