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Le Qatar joue le rôle de médiateur entre l’Iran et les États-Unis


Le Qatar continue de soutenir fermement le régime iranien, en dépit du financement en provenance de Téhéran de milices terroristes dans la région.

Ce rôle va au-delà de l’idée de la normalisation des relations du Qatar avec l’Iran, jusqu’à une tentative de médiation entre Téhéran et Washington sur la question nucléaire, ce qui explique la visite imminente du président Ebrahim Raïssi à la fin de la semaine dans l’État du Qatar pour le sommet des principaux exportateurs de gaz naturel qui se tiendra dans ce pays.

Motifs réels de la visite

Selon des sources bien informées, l’importante visite de Raïssi au Qatar intervient dans le cadre d’une demande d’assouplissement des sanctions nucléaires de l’Amérique.

Selon des sources, les discussions font suite à la visite de l’Émir du Qatar Tamim ben Hamad à Washington, au début du mois de février, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le président Joe Biden, sur la nécessité de commuer les sanctions à Téhéran.

La médiation de Tamim Ben Hamad lors de sa présence aux États-Unis n’était pas confidentielle, puisqu’elle a été annoncée et confirmée par le ministre qatarien des Affaires étrangères Mohammed ben Abderrahmane Al‑Thani, qui a coïncidé avec l’attaque terroriste de la milice pro-iranienne des Houthis contre l’aéroport d’Abu Dhabi. Plutôt que de condamner le soutien et le financement continus de l’Iran aux milices terroristes, Tamim a choisi de demander la protection de son allié iranien.

Le Qatar veut être le médiateur entre l’Iran et l’Amérique

L’agence France-Presse a révélé que le Qatar avait commencé à préparer son intervention concernant le dossier nucléaire iranien, jouant un rôle de médiateur entre Téhéran et Washington, au milieu d’oppositions.

L’agence française s’appuie pour cela sur la visite en Iran du Ministre qatari des Affaires Etrangères Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al Thani en Février dernier.

Abderrahmane Al Thani avait rencontré son homologue iranien, Mohammad Djavad Zarif, environ une semaine avant que l’Iran ne franchisse une nouvelle étape dans la dénonciation de son accord nucléaire si les États-Unis ne levaient pas les sanctions qu’ils avaient précédemment imposées à Téhéran, après le retrait unilatéral de Washington du « plan d’action global conjoint » de 2018.

Dans une déclaration, le Ministre iranien des affaires étrangères a indiqué que le Ministre qatarien avait fait savoir que Doha était disposé à jouer un rôle dans le règlement des « questions en suspens dans le cadre d’initiatives régionales ».

De l’avis des observateurs, une telle médiation renforcerait le profil de l’Iran dans la région, au moment où les pays arabes cherchent à adopter une position unifiée pour empêcher les flux de fonds et d’armes vers leurs milices au Yémen, au Liban et en Irak.

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