L’accord de 2015 loin d’être sauvé, annonce Le Drian
Les puissances mondiales et l’Iran sont loin de conclure un accord pour raviver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien malgré des progrès réalisés fin décembre, a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
PARIS (Reuters) – Les puissances mondiales et l’Iran sont loin de conclure un accord pour raviver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien malgré des progrès réalisés fin décembre, a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Entamées en avril dernier dans la capitale autrichienne Vienne, où fut signé en 2015 le Plan d’action global commun (PAGC, ou JCPOA en anglais), les discussions destinées à ramener l’Iran et les Etats-Unis ont repris fin décembre avec un huitième cycle.
Washington a exprimé alors sa prudence face aux commentaires optimistes de l’Iran et de la Russie, l’une des parties prenantes de l’accord, estimant qu’il était trop tôt pour juger du sérieux de Téhéran dans les pourparlers.
Les Etats-Unis et les trois pays européens signataires du PAGC – France, Grande-Bretagne, Allemagne – répètent que le temps presse, alors que l’Iran s’est affranchi par étapes des termes de l’accord depuis le retrait américain, en 2018, pour faire avancer son programme nucléaire.
Des diplomates européens ont exprimé l’espoir que d’importants progrès soient réalisés d’ici fin janvier ou début février, mais des divergences demeurent sur des questions clé.
L’Iran, qui se focalise désormais sur un seul pan de l’accord – la levée des sanctions économiques le visant -, refuse toute date butoir dans le calendrier des discussions de Vienne.
Indiquant que les pourparlers se poursuivaient, Jean-Yves Le Drian a déploré leur lenteur, à même selon lui de nuire aux chances de « trouver une solution qui respecte les intérêts » de toutes les parties.
« Les discussions sont en cours mais de notre point de vue elles sont lentes, trop lentes, et ça créée de plus en plus un écart qui compromet la possibilité de trouver, dans un calendrier réaliste, une solution respectueuse des intérêts de chacun », a-t-il dit.
« Des progrès ont pu intervenir fin décembre mais nous sommes encore loin de conclure ces négociations », a-t-il ajouté lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.