Tunisie: Renvoi de l’ambassadeur tunisien à Bahreïn et d’autres à la retraite obligatoire
Selon les médias, le ministre tunisien de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, a repoussé à la retraite un certain nombre de chefs de la sécurité, dont Kamal al-Qaizani, qui a été ambassadeur de Tunisie à Bahreïn, notant qu’al-Qaizani avait été arrêté pour enquête sur des questions liées à la sécurité nationale, selon l’Observatoire Mena.
Le Ministère de l’intérieur a annoncé hier, Mardi, dans une déclaration, que le Ministre Taoufik Charfeddine avait supervisé les travaux du Conseil suprême des forces de sécurité intérieure, qui s’est réuni le lundi 10 Janvier, et a déclaré que le Conseil avait examiné plusieurs dossiers, notamment la situation générale en matière de sécurité dans le pays, le renforcement de la coordination de la lutte contre le terrorisme et la décision de renvoyer à la retraite obligatoire les six dossiers, sans mentionner les noms des intéressés.
De son côté, les médias tunisiens ont rapporté que parmi les candidats à la retraite obligatoire figurent des personnalités qui ont travaillé à la gestion des frontières et des étrangers, des superviseurs de la sécurité sur les ambassades tunisiennes à l’étranger et un ancien directeur général du ministère de l’Intérieur.
Ce renvoi fait partie d’une série de révocations et d’exemptions de plusieurs hauts responsables de l’État tunisien depuis le 25 Juillet dernier, date à laquelle le président Kaïs Saïed a imposé des mesures exceptionnelles, dont le blocage du parlement, la promulgation de décrets présidentiels, le limogeage du premier ministre et la nomination d’un nouveau gouvernement.
Par ailleurs, le Gouvernement tunisien a publié une clarification de la « Circulaire No 20 » relative au processus de négociation avec les syndicats, qui a été très critiquée. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle, le gouvernement a nié avoir l’intention de porter atteinte au droit syndical.
Le Gouvernement a expliqué que la publication avait pour but « d’assurer la coordination entre les ministères, les institutions et les entreprises publiques, d’une part, et la présidence du Gouvernement, d’autre part, et n’a rien à voir avec l’intention de porter atteinte au droit syndical garanti par la loi ».
L’Union générale tunisienne du travail a critiqué la publication No 20 de la présidence concernant une réduction de 10 % des salaires, la décrivant comme un « scandale d’État » et appelant le gouvernement à l’abandonner.
Le Sous-Secrétaire général de l’Union du travail, Slaheddine Sellami, a déclaré : La publication No 20, qui s’adresse essentiellement aux syndicats, constitue une violation de l’ampleur du dialogue social; ce qui aggrave la situation sociale du pays.