900 000 déplacés : un bilan israélien des habitants fuyant la ville de Gaza vers le sud

Le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, a déclaré dimanche que les opérations militaires dans la ville de Gaza avaient provoqué le déplacement d’environ 900 000 Palestiniens vers le sud de la bande de Gaza.
Lors d’un discours prononcé à Jérusalem, Katz a précisé que la décision de reprendre le contrôle de Gaza, l’effondrement des immeubles à plusieurs étages et l’intensité des opérations de l’armée israélienne avaient contribué à l’évacuation de centaines de milliers d’habitants vers le sud, ce qui a exercé une pression considérable sur le mouvement Hamas et les pays qui le soutiennent.
Ses déclarations interviennent alors qu’une escalade militaire majeure se déroule dans l’ensemble du territoire, des témoins rapportant que des avions et des chars israéliens ont bombardé plusieurs zones de la ville de Gaza et de ses environs pendant la nuit. Ces attaques ont entraîné la destruction de dizaines d’immeubles résidentiels et la mort de plusieurs Palestiniens.
Cette intensification des combats survient alors que les Palestiniens attendent la mise en œuvre du plan américain pour mettre fin à la guerre à Gaza, annoncé par le président américain Donald Trump, qui appelle à un arrêt immédiat des frappes aériennes et à l’ouverture de négociations pour un retrait initial des troupes israéliennes à l’intérieur du territoire.
Trump a affirmé que le cessez-le-feu entrerait en vigueur dès que le Hamas approuverait le plan, lequel prévoit la libération de tous les otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens, ainsi qu’un retrait progressif de l’armée israélienne de la bande de Gaza.
Dans les prochains jours, Le Caire accueillera des délégations du Hamas, d’Israël, des États-Unis et du Qatar pour discuter des mécanismes de mise en œuvre de la proposition américaine. Des sources palestiniennes confirment que certains points restent en négociation, notamment l’étendue du contrôle israélien sur le territoire de Gaza.
Pendant ce temps, la ville de Gaza fait face à une pénurie extrême de nourriture et de carburant, les routes reliant le sud au nord étant bloquées, tandis que les organisations humanitaires alertent sur une détérioration catastrophique des conditions de vie, en particulier pour les enfants et les personnes âgées.
En Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahou subit une pression croissante de la part des familles des otages et d’une opinion publique épuisée, qui réclament la fin de la guerre. Cependant, ses alliés ultranationalistes, notamment Bezalel
Smotrich et Itamar Ben Gvir, menacent de renverser le gouvernement s’il accepte de suspendre les opérations militaires.
Alors que Donald Trump estime que le Hamas a montré une volonté de parvenir à une paix durable, les combats se poursuivent à Gaza, accompagnés d’un exode massif de civils et d’une crise humanitaire que l’ONU qualifie de la pire de l’histoire du territoire.