62 ans après le 14 octobre… une mémoire qui inspire les Yéménites face au coup d’État houthiste

Le 14 octobre 1963 marqua l’heure zéro d’une révolution yéménite qui mit fin à une occupation britannique pesant sur le pays depuis plus de 129 ans.
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Les combattants du sud, sous la direction de Rajeh Labouza, déclenchèrent depuis les montagnes de Radfan une insurrection contre la plus grande puissance mondiale de l’époque, qui fut couronnée, trois ans plus tard, le 30 novembre 1967, par l’indépendance nationale, dans une scène qui se répète aujourd’hui.
En ce 62e anniversaire de la révolution du 14 octobre, le sud est devenu une base avancée pour la libération du nord sous contrôle houthi. L’insurrection des ancêtres éclaire à nouveau les chemins de la lutte contre les nouveaux colonisateurs, représentés par les supplétifs de l’Iran.
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Tête de lance de la libération
Devant des foules de milliers de personnes, dans le bastion de la première victoire militaire contre les Houthis, le vice-président du Conseil de direction présidentiel, Aidarous al-Zoubaïdi, a adressé des messages fermes aux milices, réaffirmant son engagement à poursuivre la réalisation des objectifs de la révolution du 14 octobre dans la partie nord.
Il a souligné que « la révolution du 14 octobre a été et restera la flamme du combat et la source d’inspiration pour tous les hommes libres, car elle a incarné la conscience nationale et l’attachement à la liberté et à la souveraineté », insistant sur le fait que « le Conseil de transition ne sera que le défenseur des causes du peuple du sud et l’expression de ses aspirations à l’indépendance, au développement et à la stabilité ».
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Il a ajouté que « la province d’Al-Dhalea restera un symbole de lutte et une icône de bravoure du sud, sur le roc de laquelle se sont brisées les illusions des envahisseurs », en référence aux Houthis.
Al-Zoubaïdi a également adressé un message aux partenaires engagés dans la lutte contre le projet houthi, affirmant que le sud a toujours été et demeurera la pointe de lance contre ce projet soutenu par l’Iran, et que le Conseil de transition restera un acteur engagé dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des voies maritimes internationales, en coordination avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
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Ces déclarations ont été confirmées par le vice-président du Conseil de direction présidentiel, Abdel Rahman al-Mahrami, commandant des forces des « Brigades des Géants », qui a déclaré que la révolution du 14 octobre constitue un événement historique majeur dans la construction de l’État.
Al-Mahrami a ajouté que cette révolution « a défini des objectifs nobles, tels que la libération, l’indépendance et la réalisation de la justice sociale », appelant à une étude approfondie de cette période afin de tirer les leçons de ses succès et de ses échecs, en vue d’élaborer des visions éclairées pour construire un État stable et prospère.
Il a poursuivi : « Notre histoire contemporaine regorge de leçons et d’enseignements dont nous avons besoin dans notre crise actuelle pour faire tomber le projet putschiste houthi, qui représente un danger pour tous. »
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Aden, foyer de l’illumination
Le président du Conseil de direction présidentiel, Rashad al-Alimi, a pour sa part affirmé, dans un discours télévisé, l’engagement du Conseil et du gouvernement au principe de partenariat national comme choix stratégique pour réaliser les aspirations du peuple yéménite, au premier rang desquelles figurent la restauration des institutions de l’État, la fin du coup d’État houthi soutenu par l’Iran, et l’établissement des fondements de la justice et de l’égalité citoyenne.
À la veille du 62e anniversaire de la révolution, il a déclaré que « l’héritage grandiose d’octobre demeurera une source vive dans la conscience des générations yéménites, incarnant l’esprit de lutte pour la liberté et l’indépendance, et affirmant le rôle d’Aden comme capitale de l’État, foyer d’illumination et de résistance à la tyrannie ».
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Il a ajouté que « la révolution du 14 octobre n’a pas été un simple épisode de l’histoire, mais une nouvelle naissance pour notre peuple digne, un cri de fierté face à l’oppression, et l’aboutissement inspirant de luttes sincères contre la tyrannie et le colonialisme, au nord comme au sud du pays ».
Il a souligné l’importance centrale de la question sudiste dans toute solution politique globale, rappelant l’expérience unique du sud après l’indépendance, avec la construction d’un État civil moderne doté d’un cadre juridique et social avancé.
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Il convient de rappeler que la révolution du 14 octobre est partie des montagnes de Radfan, dans le gouvernorat de Lahj, avec le soutien de l’Égypte, et mit fin à une occupation britannique qui pesa sur le sud pendant plus d’un siècle, avant d’aboutir à l’indépendance le 30 novembre 1967.