Politique

40 000 soldats américains au Moyen-Orient pour protéger Israël

Le Pentagone affirme que le renforcement de la présence américaine dans la région est un message de dissuasion à l'Iran et une tentative de contenir les tensions


Le département de la Défense des États-Unis (Pentagone) a annoncé jeudi que « 40 000 soldats américains sont actuellement déployés au Moyen-Orient, contre environ 34 000 en temps normal », en raison des tensions sans précédent dans la région, exacerbées par le conflit entre Israël et l’Iran à la suite des répercussions de la guerre de Gaza et de l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh.

Tom Croson, porte-parole du Pentagone, a déclaré que « près de 40 000 soldats américains se trouvent actuellement dans la zone de responsabilité du commandement central américain », ajoutant que « d’ordinaire, il y a environ 34 000 soldats dans la région ».

De son côté, la porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh, a déclaré aux journalistes que « le département continue de surveiller de près la situation au Moyen-Orient », soulignant que les États-Unis ont renforcé leur position militaire et leurs capacités à travers le Moyen-Orient pour défendre Israël et les forces américaines.

Elle a ajouté : « Le gouvernement des États-Unis reste également très concentré sur la sécurisation d’un cessez-le-feu dans le cadre d’un accord sur les otages pour ramener tous les otages chez eux et mettre fin à la guerre à Gaza. »

Lorsqu’on lui a demandé si l’Iran riposterait contre Israël et comment le Pentagone évaluait les menaces de ses agents dans la région, Singh a répondu qu’elle « ne s’engagerait pas dans des hypothèses sur la survenance ou non de ces événements et sur leur timing ».

Elle a poursuivi en disant : « Ce que je peux dire, c’est que nous avons accru et renforcé notre présence régionale afin de pouvoir envoyer un message de dissuasion : nous ne voulons pas voir cela dégénérer en une guerre régionale, et en ce qui concerne les attaques contre nos forces, nous prenons toujours les mesures nécessaires pour réagir. »

Elle a ajouté : « Si nos forces sont attaquées, que ce soit en Irak ou en Syrie, nous nous réservons toujours le droit de riposter au moment et à l’endroit de notre choix. »

Dimanche soir, le Pentagone a révélé que le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, avait ordonné l’envoi d’un sous-marin lance-missiles guidés au Moyen-Orient et avait accéléré l’arrivée d’un groupe aéronaval dans la région, dans le cadre des efforts américains pour dissuader l’Iran et ses agents au milieu de la montée des tensions régionales.

Selon un communiqué du secrétaire de presse du Pentagone, le général de division Pat Ryder, Austin a confirmé à son homologue israélien Yoav Galant, lors d’un appel téléphonique, l’engagement de son pays à prendre « toutes les mesures possibles » pour défendre Israël.

Pour renforcer cet engagement, le secrétaire à la Défense américain a ordonné au groupe aéronaval de l’USS Abraham Lincoln, équipé de chasseurs F-35C, de se déployer plus rapidement dans la zone de responsabilité du commandement central américain (CENTCOM), ce qui s’ajoute aux capacités déjà fournies par le groupe aéronaval de l’USS Theodore Roosevelt, selon Ryder.

En outre, Austin a ordonné au sous-marin lance-missiles guidés USS Georgia de se diriger également vers la zone du CENTCOM.

Le renforcement des capacités américaines au Moyen-Orient intervient alors qu’Israël anticipe des représailles de la part de l’Iran, du Hezbollah et du Hamas après l’assassinat de Haniyeh à Téhéran le 31 juillet dernier et celui du haut responsable du Hezbollah Fouad Chouker, à Beyrouth, la veille.

Avec le soutien des États-Unis, Israël mène depuis le 7 octobre 2023 une guerre dévastatrice contre Gaza qui a fait plus de 132 000 morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que plus de 10 000 disparus, au milieu d’une destruction massive et d’une famine meurtrière.

Ignorant la communauté internationale, Tel Aviv poursuit la guerre en défiant la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui demande son arrêt immédiat, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de justice visant à prévenir les actes de génocide et à améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.

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