22 organisations de défense des droits de l’homme réclament la protection des journalistes libyens
22 organisations de défense des droits de l’homme en Libye affirment que des journalistes et des professionnels des médias libyens sont victimes d’abus.
Dans une déclaration conjointe, à l’occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, les organisations de défense des droits de l’homme ont indiqué que, du 1er Mai 2019 au 30 Avril 2020, 70 agressions contre des journalistes avaient été enregistrées.
Vingt-neuf autres attaques contre des journalistes ont été commises entre Mai 2020 et Mai 2021.
Les organisations ont fait observer que les agressions étaient d’une gravité variable et avaient parfois abouti à des menaces et à des tentatives d’assassinat, ainsi qu’à d’autres violations graves telles que la disparition forcée, les arrestations arbitraires, les coups et blessures, les expulsions arbitraires, l’interdiction d’agir, les attaques et l’escalade des poursuites judiciaires et judiciaires contre les médias.
Les organisations ont fait observer que si le nombre de cas de violation avait diminué au cours des deux dernières années par rapport aux années précédentes, de nombreux journalistes avaient été contraints, par des menaces directes et indirectes, de quitter la presse ou de quitter la Libye à la recherche d’un lieu sûr.
Les organisations signataires de la déclaration ont demandé que l’on applique le rapport sur la sécurité des journalistes du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, qui contenait de nombreuses bonnes pratiques en matière de sécurité des journalistes.
Les organisations ont recommandé la création d’un organe constitutionnel indépendant en Libye, qui serait chargé de garantir l’indépendance et la liberté des médias et d’organiser ses travaux selon des normes professionnelles.
Elles soutiennent les recommandations de l’Organisation des Nations Unies tendant à ce que les médias libres contribuent à l’élimination du racisme et de la xénophobie et exhorte les journalistes à adhérer aux valeurs élevées de leur profession et à s’opposer aux discours haineux.
Droit et presse en Libye
Les organisations ont noté que les journalistes et les professionnels des médias en Libye souffrent depuis des décennies de l’absence d’un environnement propice à leur travail indépendant et de la non-ingérence des autorités.
Avant Février 2011, la presse était minée par des lois interdisant toute activité libre en dehors du système gouvernemental et après Février 2011, l’article 14 de la Déclaration constitutionnelle provisoire garantissait la liberté d’expression et la liberté de la presse et abrogeait les lois restreignant la liberté de la presse.
Au cours des premières années de la révolution de février, la liberté de la presse et la liberté d’expression progressent de façon notable, mais de nouvelles lignes rouges sont apparues, avec l’aggravation de la crise politique et la détérioration de la situation en matière de sécurité.
Le 2 Novembre de chaque année, le monde commémore la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre des journalistes, qui a été approuvée par l’Assemblée générale des Nations Unies.