Politique

1500 milliards de dollars en 2025 : une course aux armements qui redessine les équilibres de l’OTAN


L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord a confirmé que l’ensemble de ses États membres consacreront au moins 2 % de leur produit intérieur brut aux dépenses de défense d’ici 2025.

Selon les dernières données publiées par l’Alliance, les 32 pays membres, y compris la Belgique, le Canada, l’Espagne et l’Italie, atteindront cet objectif d’ici la fin de l’année 2025.

Il aura fallu près d’une décennie à certains pays pour respecter cet engagement, fixé en 2014 après l’annexion de la Crimée par la Russie. Toutefois, les alliés ont été incités à franchir une nouvelle étape sous la pression du président américain Donald Trump, revenu à la Maison-Blanche en janvier, qui a exigé un renforcement plus substantiel des dépenses militaires.

En juin, les États membres se sont engagés à porter leurs investissements en matière de défense à 5 % du PIB d’ici 2035, répartis entre 3,5 % pour l’effort militaire direct et 1,5 % pour la sécurité au sens large.

Le budget de défense collectif de l’Alliance devrait dépasser, dès cette année, les 1500 milliards de dollars (soit environ 1290 milliards d’euros), marquant une intensification sans précédent depuis la fin de la guerre froide.

Cette dynamique vise principalement à contrer la menace russe. Des responsables militaires et sécuritaires occidentaux ont averti que Moscou pourrait être en mesure d’attaquer un État membre de l’OTAN dans un délai de trois à cinq ans si la guerre en Ukraine venait à s’interrompre.

Alors que les États-Unis assumaient historiquement le rôle de garant de la sécurité européenne depuis 1945, Washington souligne désormais que les pays européens doivent prendre une part plus importante de cette responsabilité. Le Pentagone conduit actuellement une révision de son déploiement mondial et a laissé entendre qu’il pourrait réduire sa présence sur le continent européen afin de concentrer davantage ses ressources sur la Chine.

Dans ce contexte, certains pays frontaliers de la Russie, comme la Pologne et les États baltes, ont accéléré de façon spectaculaire leur effort de réarmement, avec l’ambition d’atteindre l’objectif de 5 % bien avant l’échéance de 2035. Varsovie occupera d’ailleurs la première place en termes de part du PIB consacrée à la défense en 2025, avec 4,48 %, devant les autres alliés.

Si les États-Unis affichent une proportion plus modeste de 3,22 %, ils demeurent de loin le principal contributeur en valeur absolue, creusant un écart considérable avec le reste des pays membres.

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