11 morts dans une frappe israélienne à Khan Younès… Gaza au bord de l’effondrement total

Le service de la défense civile de la bande de Gaza a annoncé, samedi matin, la mort de 11 Palestiniens, dont quatre enfants — parmi eux trois nourrissons — à la suite d’une frappe aérienne israélienne ayant visé la maison de la famille Al-Bayram dans le camp de Khan Younès, au sud de l’enclave.
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Le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Basal, a qualifié l’attaque de « nouvelle tuerie », précisant que parmi les victimes se trouvait un nourrisson âgé d’un mois, ainsi que deux autres bébés d’un an chacun, en plus d’autres membres de la famille. Les équipes de secours continuent de tenter d’extraire les corps des décombres, dans des conditions de terrain extrêmement complexes.
Gaza au bord de l’effondrement
En parallèle de cette escalade sur le terrain, des organisations humanitaires ont lancé des alertes sans précédent, avertissant que la bande de Gaza est sur le point de connaître un « effondrement total » en raison de l’absence quasi totale des conditions de vie essentielles.
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Ces organisations soulignent que le blocus israélien empêche l’entrée de l’aide alimentaire, du carburant et des fournitures médicales, aggravant une situation déjà catastrophique.
Le Conseil norvégien pour les réfugiés, cité par l’agence Associated Press, a déclaré que la région connaît « un effondrement artificiel du système civil », rendant presque impossible la production alimentaire à cause de la destruction des infrastructures agricoles et des frappes récurrentes visant les pêcheurs sur les côtes de Gaza. Le Conseil a affirmé : « Israël a créé une réalité dans laquelle les Palestiniens ne peuvent ni cultiver leur nourriture, ni pêcher. »
Gavin Kelleher, directeur des opérations humanitaires du Conseil, a indiqué que les ONG présentes sur place « ne disposent plus de tentes pour abriter les déplacés » et que « les habitants n’ont plus aucune réserve alimentaire », avertissant que des milliers de personnes risquent de mourir si le blocus perdure.
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Les réseaux d’aide paralysés
Le Réseau des ONG palestiniennes a averti que 70 cuisines communautaires à Gaza risquent de fermer d’ici une semaine si l’aide n’est pas autorisée à entrer.
L’organisation Oxfam a, pour sa part, signalé que de nombreuses mères dans la bande de Gaza ne peuvent offrir qu’un seul repas par jour à leurs enfants, en raison d’une pénurie dramatique des produits de base.
Le manque de carburant et de nourriture a provoqué une flambée des prix, les denrées alimentaires ayant augmenté de plus de 1400 % par rapport à la dernière période de calme, selon des avertissements des Nations Unies faisant état d’une « crise de la faim sans précédent ».
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Vers une famine généralisée
Depuis la reprise de l’offensive militaire israélienne à Gaza, le 18 mars 2025, au moins 2 308 Palestiniens ont été tués et 5 973 autres blessés, portant le bilan total depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, à plus de 35 000 morts et plus de 118 000 blessés.
Les organisations humanitaires ont enregistré près de 10 000 cas de malnutrition aiguë chez les enfants, dont 1 600 souffrent de « malnutrition aiguë sévère », dans un contexte de pénurie extrême de médicaments et de traitements essentiels. L’Organisation mondiale de la santé a averti que le système de santé à Gaza est « au bord de l’effondrement total », mettant en garde contre une catastrophe humanitaire imminente si le blocus n’est pas levé d’urgence.